Qui sont ceux qui bénéficieront de l’amnistie générale annoncée par le gouvernement ?  Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a donné des précisions relative à cette question lors d’une conférence de presse conjointe ce mardi avec ses collègues de la Réconciliation nationale et de la Santé.

Environ 300 politico-militaires seront amnistiés par les autorités de transition. La liste de ces groupes n’est pas encore publiée. Il est fort à parier que des éléments de l’Union des forces de la résistance (UFR), du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR),  de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), entre autres, jugés et condamnés par la justice, seraient concernés par cette amnistie.

Mais face à la presse ce matin, le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a levé l’équivoque sur un point en ces termes : « L’amnistie concerne les personnes qui ont été condamnées. On ne peut pas amnistier des personnes qui n’ont pas encore été condamnées. »

Le lundi 29 novembre, N’Djamena a annoncé qu’une amnistie générale sera accordée principalement aux politico-militaires. Deux projets de loi ont été approuvé au conseil des ministres et seront soumis au Conseil national de transition (CNT) en vue de leur adoption.

Qu’en est-il des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact)? En avril 2021, plus de 200 hommes de ce groupe armé ont été arrêtés lors de leur incursion à l’intérieur du pays depuis le sud de la Libye.  Ils sont déférés à la maison d’arrêt de Klessoum où ils attendent d’être jugés.

Mais pour le ministre de la Communication, le moment viendra où la question des rebelles sera abordée.

L’amnistie générale est l’une des exigences de différentes tendances politico-militaires en vue de leur participation au dialogue national inclusif.

Lire aussi : Tchad : près de 300 politico-militaires concernés par un projet d’amnistie générale