Il s’est tenu ce lundi 29 novembre, un conseil extraordinaire des ministres. Un conseil qui a décidé d’accorder l’amnistie à près de 300 politico-militaires pour permettre leur participation au dialogue national inclusif.

Depuis sept (7) mois, le Tchad est en transition. Après la mort au combat du président Idriss Déby Itno en avril dernier, son fils, le général Mahamat Idriss Déby Itno a pris la tête de la transition. Après avoir hésité, le chef de l’Etat a finalement décidé, lors de son discours à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Tchad, de tendre la main aux politico-militaires, afin qu’ils puissent participer au dialogue national inclusif (DNI) en préparation.

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Dans cette logique, le PCMT a créé un comité spécial en charge de prendre langue avec les politico-militaires, dirigé par l’ancien président Goukouni Weddey. Des rencontres ont été organisées en France, au Qatar et en Egypte notamment. A l’issue de ces rencontres, une vingtaine de groupes politico-militaires ont donné leur accord de principe pour participer au DNI, tout en posant des conditions.

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L’une de ces conditions est l’amnistie générale pour les politico-militaires. Le conseil des ministres de ce lundi 29 novembre a donc décidé d’accorder cette amnistie. Ainsi, deux projets de loi ont été adoptés. Le premier qui concerne 39 personnes a trait aux “faits d’atteinte à l’intégrité de l’Etat et de délit d’opinion“. Le second vise les faits “d’acte de terrorisme, de complicité, de recrutement et d’enrôlement des mineurs de moins de 18 ans dans les forces armées“. 257 personnes sont concernées par ce second projet de loi.