Dans le cadre du pré-dialogue de Doha qui se tient depuis le 13 mars, les mouvements politico-militaires et alliés ont soumis au pays médiateur un projet d’accord de paix intitulé « Accord de paix de Doha ». Tchadinfos a pu consulter ce document dont voici les grandes lignes.

C’est un document de quatorze pages avec ses annexes soumis au gouvernement pour ses observations par le biais du médiateur. Dans ce document, les politico-militaires suggèrent les différentes pistes pour ramener la paix définitive au Tchad. Dans un premier temps, ils proposent un cessez-le-feu, l’arrêt des hostilités et la libre circulation. Un cessez-le-feu qui entrera en vigueur immédiatement après la signature du présent accord, indique le document qui ajoute que les parties signataires du présent accord « mettront en place les mécanismes nécessaires pour l’application immédiate des dispositions du cessez-le-feu ».

Lire aussi : Tchad : les groupes armés en négociation à Doha se rangent du côté des manifestants du 14 mai 2022

Dans le même document, il est fait mention de l’obligation aux forces gouvernementales d’arrêter toute opération contre les politico-militaires, et obligation aux politico-militaires de faire cantonner leurs forces jusqu’à l’achèvement du processus du Rapatriement-Démobilisation-Désarmement-Réinsertion-Intégration qui interviendra postérieurement au Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Les politico-militaires suggèrent la mise en place d’un gouvernement de réconciliation nationale (GRN) après la clôture de DNIS, d’un Conseil Républicain de Transition (CRT) composé de 200 (deux cents) membres qui constituera le pouvoir législatif de la transition. Le document prévoit la dissolution du CMT qui sera remplacé par un Conseil Supérieur de Transition (CST).

Lire aussi : Pré-dialogue de Doha : le gouvernement appelle les politico-militaires à réserver les « problèmes de fond » pour le dialogue national  

Les politico-militaires, dans leur document, exigent la démission de leurs fonctions et la traduction devant la justice de tous les responsables civils et militaires coupables de crimes et infractions graves. Pour les politico-militaires, la durée de la transition en cours ne doit pas dépasser les 18 mois initialement prévus. Les membres de tous les organes de la transition ne doivent pas participer aux élections post-transition.