En cette journée du 8 août, nous nous souvenons du moment crucial pour la transition où le gouvernement du Tchad et des groupes rebelles ont signé un accord historique de paix à Doha, au Qatar. L’accord, qui a été célébré par certains et critiqué par d’autres, a ouvert la voie à la perspective d’un dialogue national inclusif et souverain.

Le contexte de l’accord

Il y a un an, le 8 août 2022, les représentants du gouvernement tchadien et de plusieurs groupes rebelles se sont réunis à Doha pour sceller un accord visant à mettre fin aux années de conflit et d’instabilité qui ont secoué le pays. L’accord était perçu comme une opportunité de réunir les factions politico-militaires divergentes autour d’une table de négociation pour parvenir à une résolution pacifique.

Réactions divergentes

L’accord de paix a été accueilli avec des réactions contrastées au sein de la scène politique tchadienne. Le Mouvement patriotique du salut (MPS), ancien parti au pouvoir, a salué l’accord comme une avancée significative vers la stabilité et la réconciliation nationale. Le secrétaire 2ème adjoint du MPS, Me Jean-Bernard Padaré, a exprimé sa satisfaction quant à la volonté des groupes politico-militaires de rentrer et de participer à la construction d’une nouvelle ère pour le Tchad.

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D’un autre côté, le parti Les Transformateurs a émis des réserves concernant l’inclusivité de l’accord. Le président du parti, Dr Succès Masra, a souhaité que tous les groupes politico-militaires soient impliqués dans le processus de paix pour qu’il soit réellement représentatif. Il a exprimé des inquiétudes quant à l’absence de certains acteurs clés dans la salle de négociation.

L’impact de l’accord

Un an après la signature de l’accord de paix, il est pertinent de réfléchir à ses conséquences sur la scène politique tchadienne. Bien que l’accord ait marqué une étape importante vers la réconciliation, il reste des défis à surmonter pour garantir une véritable représentation de toutes les parties prenantes dans le processus de transition en cours. Le succès à long terme de cet accord dépendra de la capacité des dirigeants tchadiens à maintenir un climat de confiance et d’inclusion.

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L’accord de paix signé il y a un an à Doha a marqué un moment clé dans l’histoire du Tchad. Il a ouvert la voie à la possibilité d’un dialogue constructif entre les factions politico-militaires, tout en posant des défis complexes en termes d’inclusivité et de mise en œuvre. Le retour massif de plusieurs anciens politico-militaires et leur implication dans la gestion publique sont des signaux positifs à prendre en compte, mais il demeure qu’une partie non négligeable de non-signataires est restée en dehors du pays, et il va falloir songer à comment les faire revenir à la table de discussion.