Avec la tension liée à la situation sécuritaire, plusieurs ministères fonctionnent mais l’ambiance y est morose.

Dans la journée d’hier, lorsque les balles crépitaient au centre-ville, les agents de la Primature ont été invités à rentrer. Ce matin, beaucoup d’agents hésitaient à reprendre service. Dans la cour, certains agents, un petit nombre, étaient brièvement au premier ministère. « L’ambiance est au point mort », résume un agent.

Au ministère de l’Aménagement du territoire au quartier Ndjari dans le 8e arrondissement, le ministre et plusieurs hauts responsables sont en mission. Cependant, les autres membres du cabinet du ministre sont à leurs postes, ainsi que les directeurs des services. Quelques agents manquent à l’appel. Non loin de ce ministère, se trouve le Palais de la justice. Des militaires y ont pris position. «  C’est ce qui fait que les gens ont un peu peur », confie un cadre du ministère.

Le ministère des Mines tourne au ralenti. Avec la grève des syndicats et le climat d’insécurité dans la ville, « la situation est calme. Tout de même, nous venons au travail », dit un agent, d’un air désespéré.

De l’autre de coté de la ville, au building de Moursal, dans le 6e arrondissement de N’Djaména où sont logés les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education, « les activités avancent. Tous les responsables sont là », affirme un agent du ministère de l’Enseignement supérieur. Sauf que, « le mouvement des usagers est irrégulier. Ce n’est pas fréquent comme les jours passés », complète-t-il.

Le 28 février, le gouvernement a affirmé dans un communiqué que des personnes appartenant au Parti socialiste sans frontières (PSF) ont attaqué l’Agence nationale de sécurité de l’Etat (ANSE), faisant « plusieurs morts ».

En journée, le siège de ce parti a été encerclé par des militaires. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle « grâce à l’intervention rapide et efficace des forces de défense et de sécurité ». Le bilan de ces évènements n’est pas encore établi.