Violence armée, bagarre rangée, les établissements d’enseignement du Tchad ont enregistré quatre cas de violence en l’espace de deux mois. Tchadinfos ouvre un dossier sur la récurrence des violences en milieu scolaire.

Le 06 février 2023, l’on a assisté à une scène effroyable dans un lycée de la commune du 1er arrondissement de la capitale. Ce jour-là, alors que tous les élèves étaient en plein cours, l’un d’entre eux, élève en classe de terminale D a été appelé par son cousin, hors de la classe. Dès sa sortie, ce dernier lui a asséné deux coups de poignards.  Très remontés, les autres élèves du lycée ont passé à tabac l’agresseur et caillassé la voiture à bord de laquelle il est venu.  La victime a été transféré à l’hôpital général de référence national. Et l’agresseur remis aux forces de l’ordre.

Le 27 février 2023, à Bongor, un malentendu autour d’un terrain de football a occasionné des affrontements entre les lycéens et les collégiens du Lycée Moderne de Bongor. Même la directrice du collège n’a pas été épargnée par les lycéens. Conséquence, deux élèves du lycée ont été arrêtés par la Police et le mari de la directrice attaquée a porté plainte.

Toujours dans le même mois, précisément le 28 février, au lycée Collège Evangélique, un élève de la classe de seconde a laissé tomber une grenade lacrymogène dans la cour, envoyant une trentaine d’élèves à l’hôpital.  Cette situation a obligé les responsables de cet établissement à suspendre les cours pendant quelques jours avant d’appeler les élèves et enseignants à la reprise des activités pédagogiques.

Pour finir, le 13 mars dernier, les élèves des deux grands lycées publics de la capitale, à savoir, le lycée d’enseignement technique commercial et le lycée Félix Eboué se sont attaqués dans un combat sans merci, obligeant les force de l’ordre à faire usage de gaz lacrymogène pour imposer le calme.

Il est évident que ces événements listés ne sont que les parties visibles de l’iceberg. Dans ce dossier qui s’ouvre avec ce présent article, nous allons donner la parole aux élèves, aux parents d’élèves, aux enseignants et responsables des établissements, au ministère de l’Education, à un sociologue, pour mieux situer les responsabilités et aider à assainir le milieu scolaire.