La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a confirmé mardi la réélection du président sortant Félix Tshisekedi à l’issue des élections générales du 20 décembre dernier.

La Cour constitutionnelle a déclaré que M. Tshisekedi avait obtenu 73,47 % du total des voix exprimées. Moïse Katumbi, l’un des principaux candidats de l’opposition, est arrivé en deuxième position avec environ 18 % des voix.

La Cour constitutionnelle a pris acte de l’annulation des suffrages dans les circonscriptions de Yakoma (dans la province du Nord-Ubangi) et de Masimanimba (dans la province du Kwilu), puisque la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait annulé les résultats des législatives pour les graves irrégularités enregistrées dans ces deux régions.

Des irrégularités ont été signalées lors de ce scrutin au cours duquel les électeurs devaient élire un nouveau président, les membres de l’Assemblée nationale et des assemblées provinciales, ainsi que leurs conseillers municipaux.

Le scrutin a été officiellement prolongé jusqu’au lendemain, du fait qu’un important nombre de bureaux de vote n’avaient pas pu ouvrir en raison de l’arrivée tardive du matériel de vote. Cette prolongation a été jugée contraire à la loi électorale et à la Constitution par certains candidats à la présidentielle.

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“Les irrégularités attestent, à suffisance, que le 20 décembre, il s’est agi d’un simulacre d’élections, organisées en violation du droit fondamental du peuple congolais”, ont dénoncé cinq candidats à la présidentielle, dont Martin Fayulu et Denis Mukwege. M. Fayulu a depuis demandé la tenue de nouvelles élections “crédibles, transparentes, apaisées et impartiales”.

Plus de 5.000 incidents lors du scrutin ont été documentés par les observateurs à travers le pays, ont annoncé jeudi dernier la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), deux des plus importantes organisations religieuses de la RDC.

Pour sa part, le président de la CENI, Denis Kadima, a affirmé que ces irrégularités étaient “insignifiantes” et n’affecteraient pas les résultats des élections.

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Par ailleurs, la CENI a fait remarquer que vendredi dernier, 82 candidats aux élections législatives et provinciales avaient été invalidés pour fraude.