Situé à 45 km de Koumra dans le département du Mandoul occidental, le canton Bekamba fait partie des anciens postes administratifs (PA) avant les indépendances. Jusqu’aujourd’hui, il demeure une sous-préfecture ayant une section de brigade dans laquelle le commandant règne en maître absolu.

Amende exorbitante, violence et arrestation arbitraire sont attribuées par les habitants de la sous-préfecture de Bekamba au commandant de brigade de leur localité. Des prévenus toujours giflés et mis aux arrêts.

Beadoum Nassaringar, chef de village de Gondi, témoigne avoir été victime de violence de ce commandant de brigade. Il rapporte qu’en janvier 2024, il a été giflé lorsqu’il se trouvait à la brigade pour réclamer le reste de l’argent d’une réparation versée à l’un de ses administrés.

Un père de famille qui a perdu son fils à la suite d’un accident témoigne avoir été emprisonné et sommé de verser 250 000F au ministère public. Il a été libéré provisoirement après que ses parents aient versé 60.000F.

Des témoignages des habitants de Bekamba, pour toute affaire, il faut s’attendre à payer les amendes le plus souvent fixées entre 60.000F à 150.000F.

Le chef de canton de Bekamba, Allarassembaye Narcisse déplore le comportement de ce commandant de brigade et regrette par ailleurs son manque de collaboration avec les chefs traditionnels.

Face à ce comportement, des jeunes de la sous-préfecture de Bekamba appellent au remplacement de ce commandant de brigade.

Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant