Le bilan des affrontements dans la capitale libyenne, Tripoli, est passé à 23 morts, a déclaré samedi le ministère libyen de la Santé.

Le ministère a demandé à ce que les attaques contre les installations médicales soient évitées, précisant qu’un certain nombre d’hôpitaux et de centres médicaux de la ville ont été endommagés. Il a confirmé que les équipes médicales n’ont pas pu accéder à certaines zones pour aider les civils qui ont lancé des appels de détresse en raison des affrontements.

Les violents affrontements, qui ont également fait 140 blessés jusqu’à présent, ont éclaté tard vendredi dans différents quartiers du centre de Tripoli entre des groupes armés affiliés aux deux gouvernements rivaux.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, suit avec une profonde inquiétude les informations faisant état de ces affrontements, a signalé samedi son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué.

Le secrétaire général appelle à une cessation immédiate de la violence à Tripoli. Il exhorte les parties libyennes à s’engager dans un véritable dialogue pour sortir de l’impasse politique actuelle et à ne pas recourir à la force pour résoudre leurs différends, a-t-il poursuivi.

Les Nations Unies restent prêtes à offrir leurs bons offices ainsi que leur médiation pour aider les acteurs libyens à trouver une issue à l’impasse politique, qui menace de plus en plus la stabilité durement acquise du pays, fait savoir le communiqué.

La Libye est actuellement dans une impasse politique. La Chambre des représentants, le Parlement basé dans l’est du pays, a retiré sa confiance au gouvernement d’Abdel-Hamid Dbeibah à Tripoli et a voté en mars pour installer un nouveau gouvernement dirigé par Fathi Bachagha.

La Libye est en proie à l’instabilité politique et au chaos depuis la chute de son ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.