La Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a jusqu’à la fin de l’année 2023 pour quitter le pays, comme souhaité par les autorités maliennes. Sur le chemin de retour, le contingent tchadien a fait face à des difficultés que n’apprécie pas le Tchad par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.

En proie à une avancée fulgurante du terrorisme en 2013, le Mali a été assisté militairement par plusieurs pays dont le Tchad. Les différentes missions qui se sont succédé ont permis de lutter contre ce mal.

Dix ans après, les autorités de transition estiment que la MINUSMA n’est pas efficace. Elles lui ont donné une année pour qu’elle se retire du pays. Ce qui est en train de se faire. Seulement, les Nations unies et le Mali ne s’entendent pas sur le processus de retrait, mettant notamment en danger la vie des soldats du contingent tchadien.

« Les choses ne se sont pas passées comme elles doivent se faire. Les troupes sur leur parcours ont eu quelques incidents. Il y a eu des blessés, c’est vrai. On a évacué des gens sur N’Djaména. Mais, de façon globale, j’aurais aimé, j’aurais souhaité en tout cas, une séparation entre les Nations unies et le gouvernement dans des conditions plus amicales », déclare le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.

Depuis le déploiement de la MINUSMA en 2015, informe Mahamat Saleh Annadif, les Tchadiens qui sont morts constituent le 1/3 des décès. « Nous estimons que c’est pour la bonne cause, c’est pour aider à ce qu’il y ait la paix au niveau du Mali », dit-il, assurant que le Tchad et le Mali demeurent des pays amis.

Avec RFI