Le collectif des avocats de la défense de la famille Acyl, à travers un point de presse, fait ce vendredi 21 janvier, dénonce la détention “arbitraire et illégale” de leurs clients Ahmat Acyl Khazali et Khoudar Acyl.
Me Alain Kagonbé a rappelé que leurs clients Ahmat Acyl Khazali et Khoudar Acyl, accusés à “tort” d’être les auteurs et / ou commanditaires de la mort du colonel Nousradine Khamis Abdallah, sont privés de leur liberté depuis deux mois.
« Au cours de notre précédent point de presse, nous avions clamé haut et fort leur innocence. Ce qui n’est plus aujourd’hui un secret pour personne. Pour preuve, le ministre en charge de la Sécurité a révélé les résultats de l’enquête qui confirment ce que nous avons toujours soutenu à savoir l’innocence des sieurs Ahmat Acyl Khazali et Khoudar Acyl », a martelé Me Alain Kagonbé.
Il relève que l’enquête ayant été clôturée, le dossier a été transmis au parquet. Curieusement, dit l’avocat, seuls leurs clients ont été présentés devant le procureur il y a de cela une semaine . En raison de l’absence des autres personnes régulièrement auditionnées sur procès-verbal, le procureur a refusé d’instruire l’affaire jusqu’à ce que ceux-ci soient retrouvés et déférés devant lui, fait-il savoir.
Mais Alain Kagonbé indique aussi que ce qui est surprenant et qu’il y a lieu de relever, ce sont les difficultés avec lesquelles les services de sécurité peinent à retrouver ces personnes alors qu’elles ont été attribuées à leurs parents bien identifiés.
« C’est aussi le lieu ici de se demander jusqu’à quand nos clients Ahmat Acyl Khazali et le Général Khoudar Acyl continueront à croupir dans les locaux des renseignements généraux », s’est-il interrogé.
« Pourquoi les services de sécurité peinent-ils à retrouver ces mis en cause nommés à leurs parents ? Pourquoi seuls Ahmat Acyl Khazali et le Général Khoudar Acyl, dont l’innocence a pourtant été prouvée et qui de surcroit sont victimes dans cette affaire, puisque la maison de l’un a été et saccagée et incendiée, doivent continuer à être privés de leur liberté ? Seraient-ils les maillons faibles de la chaine ?», autant de questions soulevées par Me Alain Kagonbé.
Le collectif interpelle les plus hautes autorités notamment le ministre de la Sécurité, celui de la Justice et le procureur de la République à faire cesser “immédiatement cette détention injustifiée, illégale et arbitraire”. Tout comme le collectif interpelle le président du Conseil militaire de transition, garant de l’autorité de l’État, de prendre ses responsabilités.