En partenariat avec OXFAM, le Centre d’études et de recherches sur la gouvernance, les industries extractives et le développement (CERGIED), a organisé le 22 décembre, à N’Djamena, un diner de plaidoyer avec les autorités sur la Stratégie nationale de protection sociale.

Le CERGIED et l’ONG OXFAM ont fait une étude sur la mise en œuvre de la politique publique en matière de protection sociale.

Il en ressort que les secteurs de base tels que l’eau, la santé, l’éducation et l’action sociale ont reçu, de 2016 à 2020, des « faibles » allocations budgétaires. « Le budget de l’Etat reste le moyen le plus sûr pour financer les dépenses sociales. Au terme de cette analyse, nous retenons d’une manière globale, que ces secteurs reçoivent des faibles allocations budgétaires, représentant moins de 3% du PIB ; comparativement, le secteur de la sécurité reçoit des allocations très importantes », relève l’étude.

Pendant que le secteur de la sécurité exécute entièrement son budget, « c’est à peine que les secteurs de base exécutent les leurs », note Ismael Mbairessem, chargé des politiques publiques du CERGIED. Alors que, si on prend les engagements de l’Etat, rappelle-t-il, « les allocations budgétaires en besoins sociaux doivent dépasser les 10% ».

Les deux organisations admettent que les défis du Tchad en matière de sécurité justifient l’augmentation constante du budget du secteur et son exécution totale, voire au-delà de 100%.

Cependant, disent-elles, les secteurs vitaux de l’eau, la santé, l’éducation et l’action sociale ne doivent pas être marginalisés. « Cette volonté ne doit pas occulter les dépenses des secteurs vitaux qui constituent le socle d’une nation forte », plaide Ismael Mbairessem .