Le Centre d’études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE), en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), organise ce 16 novembre  une journée d’échange et de réflexion sur le résultat d’une étude effectuée par les experts en environnement. Cette étude sur le Nexus climat-sécurité-environnement concerne trois pays de l’Afrique centrale. Il s’agit du Tchad, du Cameroun et de la RCA.

La journée d’échange et de réflexion a réuni des experts en environnement, des décideurs politiques, des représentants de la société civile et d’autres acteurs clés. L’objectif de cette journée est de discuter des résultats de l’étude et d’échanger des idées sur les stratégies possibles pour relever les défis identifiés. Les débats porteront également sur le rôle de la coopération régionale et internationale dans la lutte contre les conséquences du changement climatique sur la sécurité et l’environnement.

Le président du CEDPE, Dr Ahmat Yacoub, dans son discours d’ouverture, rappelle que l’objectif de la présentation de ce rapport, estimé provisoire, est d’engager et d’approfondir une réflexion aux fins de le consolider, en croisant les regards avec les différentes parties intéressées nationales et internationales. « En tant qu’expert en gestion de conflits et dirigeant d’un centre dont la spécialité est la prévention et la gestion des conflits, je me suis posé au tout début de ce projet s’il existe vraiment un lien entre le changement climatique et la sécurité ? Et c’est en travaillant sur ce projet et après avoir lu et relu le rapport des experts que j’ai découvert non sans surprise que non seulement il existe bel et bien un lien mais la dégradation de l’environnement et le changement climatique, sont à l’origine des conflits », s’interroge-t-il

Selon Dr Ahmat Yacoub,  le Cameroun, la RCA et le Tchad sont classés parmi les pays les moins avancés (PMA), qui ne disposent pas d’assez de moyens financiers pour atteindre les objectifs d’atténuation des émissions des gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques, ni les moyens techniques et technologiques nécessaires pour contrer le phénomène. Les pays industrialisés de la CCNUCC ont pour obligation de soutenir les pays en développement dans le processus d’application des textes internationaux de lutte contre les changements. Cette assistance devrait passer par le transfert de technologie. Les pays comme le Cameroun, la RCA et le Tchad n’ont pas les moyens nécessaires pour en acquérir. Il souligne que la plupart des études scientifiques s’accordent à dire que le changement climatique représente « un multiplicateur de menaces ou de risques ». La dégradation de l’environnement contribue à l’émergence des tensions sociales et politiques.

« Le suivi des travaux du CEDPE a été assuré par un comité de suivi composé d’agents de l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD), de la Représentation de l’OIF pour l’Afrique centrale (REPAC), et la Direction des affaires politiques et de la gouvernance démocratique de (DAPG) de l’OIF. La clarté du rapport provisoire, le respect des délais, la conformité avec l’étendue du service demandé ainsi que la valeur ajoutés ont été les principaux critères d’évaluation sur lesquels s’est fondé le comité de suivi pour effectuer son examen. Les conclusions de cet examen ont été partagées et discutées avec le CEDPE », clarifie Axel Omgba, l’attaché du programme pôle, paix et stabilité.