Le désengagement effectif des forces françaises du Niger, débuté le 5 octobre dernier, entre cette semaine dans sa dernière phase.

Les effectifs français localisés au nord du Niger, engagés dans le partenariat de combat, ont à ce jour achevé leur retrait. Il ne reste plus qu’à évacuer intégralement la base aérienne projetée de Niamey, qui se réduit déjà rapidement : début octobre,  ils étaient 1 000 soldats français à se trouver sur la base et ils ne sont plus que 400 actuellement. La dernière phase de retrait concerne notamment ces 400 derniers militaires encore présents sur place.

Beaucoup de matériels militaires, comme les vecteurs aériens, les chasseurs, les hélicoptères et les drones ont rejoint la France ces derniers jours. D’autres moyens techniques doivent maintenant être rapatriés en France, notamment ceux de l’armée de l’Air française : entre autres, des générateurs électriques ou d’autres infrastructures telles que les hangars mobiles.

Pour rappel, le 24 septembre dernier, en raison de la fin des accords de coopération militaire entre la France et le Niger, le Président français Emmanuel Macron avait annoncé le rapatriement du personnel et des moyens militaires français déployés au Niger depuis 10 ans. Les autorités tchadiennes, partenaires historiques de la France au Sahel, avaient ainsi annoncé leur intention d’aider cette dernière à se désengager, en lui offrant un appui pour l’aider à transiter et rapatrier ses effectifs. Le Tchad ayant adopté ce rôle de pays de transit, plusieurs vagues de militaires français étaient arrivés depuis le 10 octobre à N’Djamena dans le cadre de ce désengagement. Chaque semaine, depuis le début du retrait, des convois routiers quittent la base aérienne projetée de Niamey pour rallier N’Djamena, seule porte de sortie terrestre du Niger pour les effectifs français. De même, un avion A400M opère chaque jour une rotation aérienne avec la France.

La manœuvre est désormais totalement engagée : d’ici fin 2023, il ne restera plus rien de la présence militaire française au Niger. Le Colonel Gaudillière, porte-parole de l’état-major des armées française, a annoncé que le retrait s’effectuait en ordre et en sécurité, et restait conforme à la planification établie entre les autorités nigériennes, tchadiennes et françaises.