La police nautique du poste frontalier de Guitté, province du Hadjer-Lamis, rencontre des difficultés. Ce qui l’amène à travailler uniquement sur la terre ferme.

Près de deux ans que les deux bateaux de la police nautique du poste frontalier de Guitté sont amarrés. Des champignons prennent possession des planches sur lesquelles ils sont posés.

Aussitôt arrivés, des membres de la délégation du gouverneur en tournée de travail, s’approchent de ces bateaux pour prendre des selfies.

Ils touchent et retouchent ces engins qui sont pour certains pas familiers.
Le chef de poste, Dalissou Donossou, air serein, montre du doigt les cordes qui permettent d’amarrer ces engins.

Expliquant au gouverneur du Hadjer-Lamis, Satadjim Succès Noël, leurs difficultés, il insiste sur l’indisponibilité du carburant qui impacte négativement leurs activités.

‘’Avant, on cherchait un peu de carburant et on mettait dans nos deux bateaux. Mais, depuis pratiquement deux ans, on n’en a pas’’, relate le chef de poste, déplorant aussi le manque d’armes à feu pour ses éléments.

En attendant que la situation ne s‘arrange, cette police nautique travaille uniquement sur la terre ferme.

La ville de Guitté, située dans la sous-préfecture de Mani, est frontalière du Cameroun et du Nigeria.

Elle est connue pour son insécurité causée notamment par Boko Haram. Cette année, il y a une accalmie.