La capitale tchadienne abrite du 6 au 8 septembre 2022 un atelier placé sous le thème : « Vulgarisation et diffusion des lignes directrices de l’Union africaine sur la sécurisation du pastoralisme et la prévention des conflits en Afrique : un pastoralisme sûr, pacifique et durable ».

L’Union africaine estime que le pastoralisme, qui représente entre 10 et 44% du produit intérieur brut (PIB) des pays africains, revêt une « grande importance pour le développement économique et la réduction de la pauvreté en Afrique ». C’est ainsi qu’elle a approuvé en 2010, un Cadre politique continental sur le pastoralisme, un document stratégique qui définit les orientations et directives visant à promouvoir le pastoralisme sur le continent.

Mais l’UA indique constater que de nouvelles questions ont suscité un impact négatif plus important sur les activités des communautés pastorales. « Aujourd’hui, les écosystèmes pastoraux sont menacés par une combinaison de facteurs, notamment le changement climatique, la désertification, des sécheresses périodiques ainsi que par différents processus de conversion des terres, résultant notamment de l’expansion non maitrisée des exploitations agricoles et des conflits récurrents entre agriculteurs et pasteurs », peut-on lire dans les termes de référence de cet atelier. C’est pourquoi, l’Union africaine, à travers le Bureau de recherche et de développement des cultures vivrières en zones semi-arides et le ministère de l’Elevage et des Productions animales organisent cet atelier afin de vulgariser les directives du Cadre politique continental sur le pastoralisme auprès des parties prenantes impliquées dans la promotion du pastoralisme en Afrique.

Lire aussi : La Banque mondiale octroie 375 millions de dollars en faveur du pastoralisme dans le Sahel

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Dr Abderahim Awat Atteib, a souligné qu’au Tchad, l’élevage occupe une place « fondamentale » dans l’économie nationale et dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Toutefois, déplore-t-il, l’élevage au Tchad (surtout du cheptel bovin) qui se fait majoritairement selon le système pastoral transhumant, est confronté depuis un certain temps à « diverses contraintes dues à un contexte agro climatique éprouvé par les faibles et mauvaises répartitions de la pluviométrie et ses corollaires ».  

Pour le ministre, cet atelier constitue donc une initiative « louable ». Car, indique Abderahim Awat Atteib, « le pastoralisme ne constitue pas seulement une source de richesse, c’est aussi un mode de vie, un système de production et d’adaptation aux différentes contraintes environnementales dont le changement climatique impose plus de mobilité ».