Le gouvernement du Mali a qualifié de “sans fondement” les accusations de violation et d’atteintes aux droits de l’Homme proférées à son encontre par le département d’Etat américain dans un rapport publié le 20 mars dernier sur son site Internet.

“Ces allégations, provenant le plus souvent d’autres sources, sont très tendancieuses, non recoupées et faites souvent à dessein dans le but de ternir l’image du Mali”, a protesté vendredi le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans une déclaration.

Le rapport américain fait état de la mort, en mars 2022 à Moura, de plusieurs centaines de civils qui serait attribuée aux forces de défense et de sécurité maliennes et au “personnel militaire étranger”.

“La fiabilité” de telles accusations “reste à prouver”, quand on sait qu’elles émanent de médias ou d’ONG “notoirement partiaux et structurellement rattachés à des partenaires ouvertement hostiles au Mali”, rejette le ministère.

Répondant point par point, il indique que “la présence d’instructeurs russes dans le pays s’inscrit dans le cadre de la coopération exemplaire avec la Fédération de Russie, particulièrement dans le domaine militaire, renforcée ces dernières années en matière de lutte antiterroriste”.

Concernant un “prétendu rétrécissement” de l’espace civique, il souligne que “tous les acteurs politiques poursuivis par la justice malienne sont soupçonnés d’avoir dévié de la liberté d’expression, de la liberté d’opinion et de la courtoisie que doit revêtir le débat politique pour s’adonner à de véritables injures obscènes, des propos subversifs et tendancieux visant à nuire à la personne même de leur cible, tant dans son honneur que dans sa dignité”.

“Malgré la complexité de la situation socio-économique, politique et sécuritaire actuelle du Mali ainsi que des enjeux géostratégiques propres à la région du Sahel”, les autorités maliennes poursuivent leurs efforts pour “assurer l’intégrité de leur territoire national et la sécurité des personnes et de leurs biens dans le strict respect des droits de l’Homme”, affirme le ministère.