Selon un rapport publié par l’Agence Ecofin, l’Afrique enregistre chaque année des pertes directes estimées à 3,5 milliards de dollars à cause des cyberattaques. Et des milliards supplémentaires en raison des opportunités d’affaires manquées découlant de l’atteinte à la réputation.
L’Afrique doit mobiliser environ 4,2 milliards de dollars par an d’investissement supplémentaires dans la cybersécurité pour améliorer sa résilience aux cyberattaques qui deviennent plus nombreuses, plus variées et plus dangereuses dans un contexte d’accélération de la transformation sur le continent, selon un rapport publié le 20 juin dernier par le cabinet américain de conseil en stratégie Kearney, précise Ecofin.
Le rapport intitulé « Cybersecurity in Africa- a call to Action ou Cybersécurité en Afrique : appel à l’action », précise que ce montant représente environ 0,25% du PIB cumulé du continent. Ce ratio d’investissements par rapport au PIB correspond au niveau moyen des dépenses réalisées dans le domaine de la cybersécurité dans les marchés matures comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Avec des dépenses annuelles estimées à 0,19% de son PIB, seule l’Afrique du Sud est proche du niveau d’investissement enregistré dans les marchés matures. Dans les pays d’Afrique du Nord, les investissements dans la cybersécurité ne représentent en moyenne que 0,06% du PIB. Ce taux est encore plus bas dans les pays d’Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud (0,03% du PIB).
La taille du marché africain de la cybersécurité a été évaluée à 2,5 milliards de dollars en 2020. Elle devrait atteindre 3,7 milliards de dollars à 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 7,9%.
Pourtant, l’adoption rapide des technologies de l’information et de la communication et l’importance stratégique croissante du continent en font une cible de choix pour les cybercriminels.
L’Afrique enregistre d’ailleurs des pertes directes estimées à 3,5 milliards de dollars par an à cause de ces attaques, sans compter les opportunités d’affaires manquées découlant de l’atteinte à la réputation. Ces pertes colossales dénotent un faible niveau de cyber-résilience.