Lors de sa prise de parole à la plénière du dialogue national, hier, 1er octobre 2022, le ministre porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamallah a fustigé l’ampleur que prennent les conflits intercommunautaires.

En fond de toile de cette intervention du porte-parole du gouvernement, le conflit intercommunautaire qui a endeuillé les villages aux environs de Mangalmé dans la province de Guéra. Selon Abderamane Koulamallah, ce conflit a été causé par la violation d’un accord qui a été signé entre les nomades et les autochtones. « Le 23 septembre 2022, les sédentaires et les nomades se sont réconciliés en signant un accord. Dans cet accord, les nomades s’engagent à ne pas traverser la zone jusqu’au 8 octobre », rapporte le porte-parole du gouvernement. L’accord étant violé par les nomades a provoqué la colère des sédentaires. « Au lieu de se plaindre auprès des autorités, les sédentaires se sont transformés en force de l’ordre et c’est ce qui a dégénéré en conflit », a expliqué Abderamane Koulamallah aux participants au Dialogue national inclusif et souverain.

Pour l’heure, rassure le ministre de la Communication, le calme est revenu. « Le gouvernement a dépêché un grand nombre des forces de l’ordre et le calme est ramené dans les zones en conflit. » Sur les lieux de ces malheureux événements, se trouvent le ministre de la Défense qui assure l’intérim de son collègue de la Sécurité publique et le ministre de la Justice.

« La plupart des instigateurs de ce conflit sont arrêtés. L’enquête est toujours en cours », informe-t-il.

Favoriser la cohabitation pacifique

Selon le porte-parole du gouvernement, le plus souvent les conflits intercommunautaires sont attisés par des ressortissants des communautés en conflit. Pour le cas de Mangalmé, Abderamane Koulamallah parle de l’exacerbation du conflit par des messages whatsapp de certains ressortissants de ces différentes zones. « De tels comportements aggravent le problème du vivre-ensemble dans notre pays. Il faut que nous, les cadres, les intellectuels, puissions aider à la cohabitation. Les chefs traditionnels doivent en faire autant. » Car, soutient-il, les conflits intercommunautaires commencent par prendre une ampleur que le gouvernement n’accepte plus.