Du 5 au 7 mars, une quarantaine de journalistes des médias publics et privés ont été informés et outillés sur les procédures légales d’établissement des actes de l’état civil. Le projet est porté par l’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS) en partenariat avec l’Union des Journalistes tchadiens dans le cadre du Projet d’Appui à la Gouvernance (PAG2) financé par l’Union européenne.

Cet atelier de trois jours a pour but de vulgariser les textes sur l’état civil, les procédures légales d’établissement de ces actes et enfin l’organisation et le fonctionnement de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS).

Le choix des journalistes comme bénéficiaires de cette formation se justifie par le “pouvoir d’influence” qu’ils détiennent, a indiqué la directrice générale adjointe de l’ANATS, Amouna Ali Sougui, à l’ouverture de l’atelier.

L’organisation de cet atelier se justifie, selon l’équipe de l’ANATS, par le faible taux de déclaration des faits d’état civil sur toute l’étendue du territoire national, la mauvaise tenue des archives, le manque des données statistiques vitales et la prolifération des faux documents d’identité compromettant la sécurité intérieure. Face à cette constatation, la vulgarisation des documents est une réponse appropriée.

Les actes de l’état civil sont un mode de constatation de la survenance d’un évènement dans la vie d’une personne. Ces actes sont l’acte de naissance, l’acte de mariage, l’acte de divorce et l’acte de décès. Parmi ces actes, l’acte de naissance est le plus important, car il permet de prouver l’identité juridique d’une personne.

La délivrance des actes de l’état civil est gratuite quand la déclaration est faite dans le délai légal. Pour l’acte de naissance, le délai est de trois mois. Au delà de ce délai, il faut un jugement supplétif du juge, ce qui rend de facto la délivrance payante. Les actes de l’état civil sont délivrés par l’Agence nationale des titres sécurisés à travers ses centres d’accueil des usagers.

A l’issue de cet atelier, les participants ont formulé des recommandations. Au gouvernement, de mobiliser de fonds pour aider l’ANATS à être un véritable outil de délivrance des actes de l’état civl. A l’ANATS, d’impliquer les médias dans les missions de terrain afin d’être des relais. Et à l’UJT de maintenir le partenariat avec l’ANATS pour l’organisation d’autres formations allant dans le sens de la vulgarisation des actes de l’état civil. Aussi, les participants ont pris la résolution de créer un réseau afin d’appuyer l’ANATS dans ses initiatives de vulgarisation des actes de l’état civil.

En mettant terme à l’atelier, Ibrahim Ali Seid, directeur des services de l’état civil de l’ANATS, ces recommandations en ce qui concerne son institution seront prises en compte. Abbas Mahmoud Yaya, président de l’UJT, a remercié l’ANATS pour cette collaboration et a demandé aux journalistes de sensibiliser les populations sur les procédures légales d’établissement des actes de l’état et l’importance de ces documents.