A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement célébrée le 17 juin, parlons du projet de la grande muraille verte.

L’idée d’une muraille verte est apparue en 2002 lors du sommet spécial tenu à N’Djamena, au Tchad, à l’occasion de la journée mondiale lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette idée fut approuvée lors de la 7e session de la Conférence des dirigeants et chefs de gouvernement africains de la communauté des États sahélo-sahariens à Ouagadougou, au Burkina Faso, les 1er et 2 juin 2005. L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a revendiqué la conceptualisation sous la formule de « Grande muraille verte » en précisant que le projet est né d’une idée d’Olusegun Obasanjo, président de la République fédérale du Nigéria en ce temps.

La grande muraille verte est un projet qui est né d’un constat : l’avancée du désert est liée à la déforestation et au changement climatique. Au 7e sommet de conférence des chefs d’États de la zone saharo-saharienne, en 2005, l’idée de créer une barrière d’arbres pour lutter contre l’avancée du désert a été émise pour la première fois. Le projet concerne 11 pays et vise à créer une ceinture verte, de Dakar à Djibouti (7 000 km de long).

Onze (11) Etats sahélo-sahariens ont créé l’agence panafricaine de la grande ceinture verte. Il s’agit de la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, Djibouti, l’Érythrée et l’Éthiopie.   

La zone du projet au Tchad est le pourtour de la ville de N’Djamena, allant des berges du Chari à Gassi à celles de Mara distant de quarante (40) km. La zone est d’un point topographique, généralement plate mais disposant par endroit des bas-fonds. L’espace à reboiser est une bande en demi-cercle de 200 mètres de large et de 40 000 mètres de long, soit 800 hectares. Cette bande est distante de 300 mètres du canal de conduite des eaux.

L’objectif du projet de la ceinture verte

Le projet de base a été élaboré dont le but global est de travailler en synergie avec les autres pays membres de la tracée en vue de lutter contre la désertification, l’avancée du désert, la dégradation écologique des régions arides et semi-arides et la lutte contre la pauvreté des populations de ces zones par des activités génératrices de revenus. Les actions globales intégrées et coordonnées offriront un développement intégré de ces zones et de meilleures conditions de vie aux populations. Les axes spécifiques visés dans la réalisation de la GMV Tchad sont :

  • La restauration du couvert végétal et le potentiel productif des terres dégradées ;
  • La promotion d’une gestion intégrée des ressources naturelles garantissant la sécurité alimentaire ;
  • La préservation des écosystèmes d’importance capitale et la diversité biologique ;
  • L’amélioration des conditions de vie et le revenu des populations rurales en particulier les femmes et les jeunes ;
  • Le renforcement des capacités techniques et institutionnelles des acteurs et des services de l’Etat et la coopération régionale.

Pour rappel l’initiative historique lancée officiellement en janvier 2007 évolue en un ensemble d’interventions destinées à relever les défis auxquels sont confrontées les populations du Sahel et du Sahara.