À Farcha, dans le 1er arrondissement de N’Djamena, un commandant de la garde nomade a interdit la pratique du football sur un terrain traditionnellement utilisé par la jeunesse locale, situé en lisière de la forêt de Milezi. Cette décision, motivée par le désagrément causé par le bruit des joueurs et supporters, a été mal accueillie par les jeunes sportifs de la région.

Le terrain, connu pour accueillir annuellement un grand tournoi et fréquenté au quotidien par des personnalités et sportives tchadiens, est l’un des rares espaces verts sportifs restants à N’Djamena, après la vente de nombreux terrains de loisirs par les mairies.

La présence de ce détachement de la garde nomade, installé dans la forêt depuis quelques mois, est source de tension pour les riverains. Accusés de délaisser leur mission de sécurité pour devenir une source de stress, certains jeunes militaires de ce détachement participent ironiquement eux-mêmes aux matchs de football. La décision du commandant est perçue comme arbitraire et dictatoriale, même par ses propres troupes.

Un jeune habitué du terrain, Abouna, exprime son indignation, soulignant l’importance historique et culturelle du lieu pour la communauté. Il rapporte que le maire de la commune, sollicité pour intervenir, a avoué son impuissance face à la situation. Les tentatives de contacter le commandant sont restées vaines. La frustration croissante des jeunes pourrait conduire à des manifestations d’humeur si la situation persiste.