Une plateforme des organisations de la société civile a fait un point de presse, ce jeudi 19 octobre, à N’Djamena pour revenir sur les événements du 20 octobre 2022.

Cette déclaration des organisations des associations de la société civile, baptisée « Horreur et désolation : justice pour les victimes du 20 octobre 2022 » rappelle les douloureux évènements du 20 octobre et décrit « l’impasse politique » dans laquelle le pays se trouve plongé depuis la mise en place du Conseil militaire de transition jusqu’à la prorogation de la transition.

Pendant ces événements du 20 octobre, « beaucoup des personnes sont enlevées nuitamment et déportées à Moussoro et à Koro-Toro à 600km de N’Djaména », se souviennent ces organisations qui rapportent le chiffre de 300 manifestants arrêtés dans la capitale et plusieurs morts.

Qui a donnée l’ordre de tirer sur les manifestants ? Pourquoi la lumière n’est pas faite sur les personnes portées disparues ? Ce sont là deux des questions que se posent les signataires de cette déclaration.

Si le gouvernement signale l’assassinat des forces de sécurité, ces organisations regrettent qu’il n’y ait pas pu montrer les preuves de ses allégations. « Au lieu d’organiser un dialogue franc et sincère avec les opposants et les organisations de la société civile afin de trouver une solution et redonner confiance au peuple tchadien, le gouvernement continue dans sa logique de de foncer tête baissée », regrettent-elles.

Au vu de cette situation, les signataires de cette déclaration interpelle « la junte » au pouvoir à un sursaut de nationalisme pour sauver ce qui reste du Tchad.