Au milieu des appels au boycott du référendum et aux demandes de retrait des forces étrangères au Tchad, il est impératif de jeter un regard lucide sur les véritables causes des défis auxquels fait face notre nation. Bien que certaines voix blâment les forces étrangères, il est essentiel de comprendre que la complexité des problèmes tchadiens ne trouve pas sa source uniquement dans ces interventions.

Certes, la question de la présence de bases militaires étrangères au Tchad suscite des inquiétudes légitimes. Mais attribuer l’ensemble de nos difficultés à ces forces étrangères serait une simplification excessive. Les enjeux locaux, la gouvernance interne et d’autres facteurs ont également un impact significatif sur notre réalité.

Il est crucial de reconnaître que la coopération internationale peut être bénéfique lorsque basée sur le respect mutuel et la collaboration. Plutôt que de diaboliser toutes les forces étrangères, travaillons à construire des partenariats équilibrés qui respectent la souveraineté tchadienne.

Attribuer tous nos maux aux forces étrangères détourne l’attention de la nécessité de renforcer notre gouvernance interne. Les problèmes de corruption, de manque de transparence et d’inefficacité administrative doivent être traités de manière décisive pour construire un avenir stable et prospère.

Concernant le boycott du référendum, il est essentiel de promouvoir un dialogue ouvert et inclusif pour adresser les préoccupations. Un rejet total du processus démocratique peut priver le peuple tchadien d’une voix significative dans la manière dont notre nation évolue.

Plutôt que de céder à la polarisation, engageons-nous dans une discussion constructive sur les problèmes tchadiens. Blâmer exclusivement les forces étrangères ne résoudra pas nos défis. C’est en travaillant ensemble, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, que nous pourrons forger un avenir meilleur pour le Tchad.

NLR