L’engouement est faible au lycée Félix Eboué où les cours doivent normalement reprendre ce 26 décembre. Les salles de classe sont presque toutes vides.

Dans la cour, des élèves pratiquent l’éducation physique et sportive (EPS). Devant les différents bureaux, enseignants et administrateurs, présents en nombre, échangent. Il y en a qui, au vu de l’ambiance morose, rebroussent chemin.

Dans quelques niveaux, les cours ont été dispensés. C’est le cas en terminale A4, où il y avait moins de 30 élèves. ‘’Notre prof de français était là. On a fait cours pendant plus d’une heure. Il nous a dit qu’il reviendra après’’, témoigne un élève, rencontré dans la cour. Après cet enseignant, un autre ne s’est pas présenté. Cet élève et ses camarades s’apprêtent à rentrer.

En terminale A1, il n’y avait aussi qu’une vingtaine d’élèves, qui ont suivi le cours de philosophie. Sous nos yeux, les quelques élèves présents dans la cour, prennent le chemin du retour.

Pour l’administration, ce faible engouement se justifie par la période des fêtes. ‘’Au niveau de notre établissement, on a commencé les cours bien avant. Mais, aujourd’hui, certains enseignants dissidents ont rejoint leurs collègues. C’est la période des fêtes donc il y aura un travail de sensibilisation qui sera fait’’, assure le proviseur du lycée scientifique, Digamnayal Sayam.

Lors d’une assemblée générale tenue le 23 décembre, les enseignants du lycée Félix Eboué ( littéraire et scientifique) ont décidé de reprendre les cours aujourd’hui. Ils répondent ainsi à l’appel de reprise du bureau national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET).

Cependant, pour le comité de crise du même syndicat, qui exige d’abord le paiement des primes et indemnités coupés lors de la crise de 2016, la grève, déclenchée depuis le 3 novembre, est maintenue. L’assemblée générale prévue ce matin par ce comité est interdite par les autorités.