SOCIETE – Une équipe de jeunes et de personnes de bonne foi de N’Djamena plantent depuis le 1er juillet des arbres au cimetière de Toukra. Motif, procurer de l’ombre aux visiteurs du cimetière.

« Semaine verte », c’est le nom donné à cette initiative portée par les jeunes de la ville de N’Djamena et portée par Lagmet Hargueh, acteur défenseur de l’environnement. Du 1er au 06 juillet 2019, ces jeunes et personnes de bonne foi se donnent corps et âme, sous la chaleur pour planter des arbres au cimetière de Toukra, situé dans le 9eme arrondissement de N’Djamena.

Pourquoi planter des arbres au cimetière ? « Après des discussions, on a constaté que quand on vient pour l’enterrement, on ne trouve pas de l’ombre où se reposer, tout le monde est obligé de rester sous le soleil (…) c’est cet argument là qui nous a conduits à planter ces arbres ici », explique Lagmet Hargueh, président du comité d’organisation.

L’incivisme de la population ne leur facilite pas le travail

En août 2018, lors de la première édition, plus de 1 000 arbres sont plantés par cette même équipe des jeunes et personnes de bonne volonté sur le même site. Mais le comportement de certains Tchadiens et surtout l’ignorance des autres n’a pas favorisé le développement de ces arbres. « Ce qu’on a planté l’année dernière, certaines personnes venaient enlever pour aller planter chez elles et les éleveurs aussi nous ont vraiment créé de soucis avec leurs dromadaires », se plaint Lagmet Hargueh.

A lire:  Des jeunes plantent 883 arbres au cimetière de Toukra

« Nous sommes capables de planter plus de 3 000 arbres par an mais… »

Lagmet Harguerh, président du comité du reboisement du cimetière de Toukra

Vu le mauvais comportement des certaines personnes qui ne leur facilitent pas le travail, ces jeunes ont trouvé une stratégie pour pouvoir protéger les arbres qu’ils ont réussi péniblement à planter. Cette Stratégie consiste simplement « à clôturer les arbres plantés avec les briques cuites ou les tôles ».

« Nous sommes capables de planter 3000 arbres par an mais, notre problème, c’est l’entretien », dit le chef d’équipe. Comme solution à ce problème d’entretien, quelques-uns d’entre eux utilisent leurs moyens personnels pour assurer la survie de ces arbres qui donneront de l’ombre à la population ndjamenoise et permettront de lutter contre le réchauffement climatique.