La cérémonie marquant la passation de service entre le directeur général sortant de la Police nationale, Ousmane Bassy Lougma et l’entrant, Moussa Haroun Tirgo, a eu lieu ce jeudi 17 février, dans l’enceinte du commissariat central de N’Djaména. C’est le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam, qui a présidé ladite cérémonie.

Nommé par décret n°0442/PCMT/PMT/MSPI/2022 du 15 février 2022, Moussa Haroun Tirgo est installé dans ses fonctions de directeur général de la Police nationale ce jeudi 17 février, par le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam.

Le ministre de la Sécurité a tenu à souligner que ce changement a été effectué dans un contexte particulier caractérisé par une grande réforme à laquelle les services de Police sont soumis, avec les exigences de la transition en cours.

il a relevé que dans ce monde soumis à des fortes tensions sociales et caractérisé par l’émergence de nouveaux défis sécuritaires liés à la grande criminalité, au fondamentalisme religieux qui constituent autant des menaces réelles pour la paix et la stabilité de notre pays , la sécurité des biens et des personnes doit être la préoccupation quotidienne de tous .

C’est pourquoi, le patron de la sécurité a interpellé l’ensemble des citoyens tchadiens à une prise de conscience collective et à comprendre que le destin du Tchad est conditionné par sa capacité à transcender toutes ces convulsions d’origines diverses.

Souleyman Abakar Adam a signalé que les toutes manifestations autorisées ont droit à un encadrement professionnel qu’elles méritent.

Prenant la parole, le nouveau directeur général de la police nationale, Moussa Haroun Tirgo, reconnait que c’est une lourde charge qui lui incombe de ramener la quiétude face aux angoisses qui augmentent à mesure de la multiplication des actes d’incivisme et de violence enregistrés ces derniers temps. 

 « A mes collaborateurs, soyons les gardiens de la sécurité tout en faisant de la déontologie et de l’éthique le credo de l’institution, la police. », a-t-il exhorté. Et d’ajouter « Nous devons restaurer la confiance, faire reculer les violences, les incivilités, casser les trafics de tout genre, trouver des solutions pour que la sécurité de tous les Tchadiens soit assurée durablement et ce, dans le respect de la dignité humaine. » 

En tant qu’un homme averti, connaissant les rouages de la maison, il invite les policiers qui dorment à la maison mais ne se pointent qu’à la fin du mois pour émarger à la solde à cesser impérativement avec cette pratique.

Avant de remettre les clés à son successeur, Ousmane Bassy Lougma a dressé le bilan de son passage à la tête de l’institution, entre autres :

  • Le maillage de la ville de N’Djamena et ses environnants comme nouvelle stratégie de sécurisation des personnes et des biens . Ceci a permis de saisir plus de deux cent cinquante armes de différents calibres et une importante quantité de minutions illégalement détenues par les civils et mises à la disposition de la Direction Générale de la Réserve Stratégique (DGRS) ;
  • Un nombre important des malfrats interpelés pour diverses infractions et mis à la disposition de la justice ;
  • Des véhicules et engins à deux roues volés ont été retrouvés et restitués aux légitimes propriétaires ;
  • L’organisation des opérations baptisées « l’Harmattan I , II et III » dans la ville de N’Djamena et ses environs ;
  • La rénovation du logo et des insignes de la Police nationale ;
  • La création des sous-groupements mobile d’intervention de la Police dans certaines provinces du pays ;
  • La spécialisation du personnel à travers diverses formations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
  • La formation initiale d’environ mille sept cents agents de police ;
  • la formation spécialisée de quatre-vingts (80) agents en Techniques de conduite automobile.