Moustapha Abakar Malloumi propose “un processus pour améliorer la performance des journalistes” de la radio et de la télévision publiques à travers son nouvel ouvrage intitulé: “Bientôt le nouveau siège! Quelles radio et télévision pour la 4e République de l’émergence ?

Publié aux éditions Toumaï, ce livre de 90 pages est le deuxième exercice du genre de ce jeune auteur qui a plusieurs cordes à son arc. Tantôt journaliste, responsable de communication, conseiller aux relations publiques, etc. Moustapha Abakar Malloumi tient dans cet ouvrage à dire “non” aux maux qui minent l’épanouissement et l’excellence du journalisme tchadien, notamment celui de l’audiovisuel public. Deux organes sont indexés: la RNT (Radiodiffusion nationale tchadienne) et la TVT (Télévision tchadienne) car ils devront mériter leur siège qui a coûté la faramineuse somme de 20 milliards de francs CFA.

Ce livre de 5.000 francs CFA expose une approche nouvelle caractérisée par une gestion et un suivi rigoureux des activités de la RNT et de la TVT. L’objet principal s’articule sur quelques piliers à savoir: rendre ces médias les premières références de sources d’information, de divertissement, etc. Pour ce, l’auteur recommande un type d’organigramme et de management basé sur l’obligation du résultat allant du planton, reporter, animateur, technicien jusqu’au sommet de la hiérarchie. Il fournit des outils pour y arriver comme rehausser la qualité du contenu de productions par des formations en télé et en radio. “Les journalistes doivent améliorer leur performances. Un journaliste est un étudiant en perpétuelle recherche de savoir. Un minimum de culture générale est de mise…”, conseille-t-il. Il faut également créer des services généraux pour assurer le support et bon fonctionnement des activités de ces médias. “Ce qui va permettre de libérer le journaliste pour qu’il puisse se consacrer exclusivement sa tâche: informer le public“, estime-t-il.

Le respect de l’éthique et de déontologie du métier sont à observer. Le journaliste doit être indépendant, ne doit pas s’autocensurer, ou tomber dans la bassesse. Seul l’intérêt du public doit primer et cela en proposant une information consommable autant dans le fond que la forme. Il suggère ensuite de transformer ces médias pour qu’ils mettent la lumière sur les activités des “commis de l’État dont la mission est de servir le peuple et non se servir“. Il illustre en expliquant : “si le président institue des fonds pour la création d’emplois (…), ces médias doivent alors aller vérifier si les concernés (départements et institutions étatiques) ont pensé à des plans et stratégies efficaces pour accompagner cette initiative“.

Il propose enfin de remplacer la dénomination ONAMA (Office national des médias et de l’audiovisuel) par TRNT (Télévision et radiodiffusion nationale tchadienne). Selon lui, l’appellation “RNT” est devenue une marque, une identité reconnaissable par tous, même au-delà de nos frontières alors, “il faut la capitaliser”.

BACTAR Frank I.