Le ministre de la Santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul a récemment annoncé la réception d’un vaccin anti-covid au premier trimestre de cette année. Une nouvelle qui est appréciée différemment par les citoyens.
Plus de dix mois déjà que le premier cas de coronavirus a été détecté au Tchad. Des mois marqués par le confinement, l’interdiction de voyage, le couvre-feu, les mesures barrières etc. pour contrer la propagation de cette maladie. Des mesures préventives. Toutefois, une solution définitive semble être trouvée: le vaccin. Les autorités sanitaires annoncent sa venue au premier trimestre de l’année en cours.
Les avis des citoyens divergent à ce sujet.”Nous ne voulons pas de cette vaccination; si vous aimez les Tchadiens, il nous faut une vaccination contre le paludisme et la faim”, peste Oumar Hamit, rencontré aux abords du ministère de la Santé. Entre les lignes, Aubin Teinyan, un internaute lui emboîte le pas :”Vendez ce vaccin et servez-vous de ces sous pour lutter contre la faim et surtout le paludisme, ça sera encore plus bénéfique. Il est vrai que Covid-19 existe, mais il ne fait pas plus de dégâts que le paludisme qui se déclenche souvent quand on a faim.” Pour Solange Denelem, l’urgence est plus tournée vers les voyageurs. “Si j’ai des voyages réguliers, je vais accepter de me faire vacciner pour éviter qu’on m’enfonce ce fichu test de Covid au nez, mais dans le cas contraire, je ne me ferai pas vacciner “,confie-t-elle.
Cependant, certains citoyens se réjouissent des efforts fournis par les autorités et affirment même se porter volontaire pour se faire vacciner. Un vigile dans un restaurant de la place nous explique pourquoi il ira se faire vacciner d’urgence : “Je suis toutes les 15 minutes en contact avec les clients qui entrent et sortent, cela m’expose au danger malgré les précautions, voilà pourquoi dès que le vaccin sera disponible, je me précipiterai pour le prendre”. Jonathan Madjinou, quant à lui, émet des réserves. “L’idée de commander le vaccin est à saluer mais il faut que cela bénéficie à toute la population et surtout les couches prioritaires. On a vu l’exemple avec le Covid Organic qui a été distribué aux proches du régime et cela sème le doute”, dit-il.