Hier matin les étudiants de l’université de N’Djamena ont entamé une marche pacifique qui fut avortée. Ils ont pris d’assaut les locaux de la faculté d’Ardebdjoumbal pour donner suite à leur grève lancée en juin dernier.
Un malentendu s’est produit entre les étudiants (la base) et le bureau de l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens (UNET) section de N’Djamena. Certains membres dudit bureau accusés d’être de mèche avec les autorités du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) ont vu leurs engins confisqués.
Pour le président de la Chambre des Délégués section de N’Djamena, Alifa Abba Gueme, les étudiants sont allés en grève depuis le 13 juin dernier non seulement pour revendiquer les six mois d’arriérée de bourse, mais également pour la fermeture du restaurant universitaire de Toukra et le manque d’électricité dans ce complexe universitaire. Jusqu’à présent rien n’est fait pour décanter la situation et ils ont décidé de se faire entendre par une marche pacifique. Car il y’a un préavis pour descendre dans les rues dont le délai n’est pas arrivé à son terme. Selon des sources au bureau, la police est arrivée pour assurer le bon déroulement de la manifestation. Intimidés par la présence des policiers, les étudiants se sont dispersés dans les quartiers après avoir libéré les engins de leurs condisciples. Il a par ailleurs affirmé qu’ils ne sont pas encore prêts pour la reprise des cours, car dit-il la bourse n’est qu’une seule partie de leurs revendications.
Le Centre National des Œuvres Universitaire (CNOU) prêt à décanter la situation d’ici la semaine prochaine
Une source proche du rectorat de N’Djamena, nous confie que par l’entremise du CNOU trois mois de bourses pourront être débloqués au plus tard mardi. Le ministre de l’enseignement supérieur Makaye Taisso et le directeur du CNOU auraient rencontré les leaders des étudiants pour les rassurer sur cette avance qui leur sera payée sous peu.
Cette grève germe déjà dans les provinces, les étudiants de l’université de Moundou ont emboité le pas de leurs camarades de la capitale, depuis trois semaines ils ont suspendu les cours. Une marche supposée se tenir hier a été bouleversée par la pluie est reportée pour demain confie une source.