L’Union des syndicats du Tchad (UST), en partenariat avec la confédération syndicale internationale (CSI-AFRIQUE), organise un atelier national de renforcement des capacités syndicales et de sensibilisation sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). C’est ce 21 juin à la Conférence épiscopale du Tchad.

Les objectifs de cet atelier sont entre autres de renforcer les capacités des travailleurs du Tchad à mieux cerner la Zlecaf et s’approprier son mode de fonctionnement, se faire une place prépondérante à la Zlecaf en faisant respecter les droits des travailleurs. Selon la ministre de l’industrie et de commerce, Wanledom Robertine, “les syndicats sont effectivement concernés par l’intégration continentale et la création d’un marché commun africain qui répondra aux besoins des personnes et particulièrement ceux des travailleurs. Ils s’intéressent à la manière dont le Zlecaf créera des emplois décents pour les femmes et les jeunes en Afrique”.

Pour le représentant de la confédération syndicale internationale, Homevoh Etsri Jules, il est impératif que les travailleurs fassent partie intégrante de la Zlecaf car selon lui, la Zlecaf est pour les travailleurs et le peuple africain. “Nous devons faire partie du processus. Il est de notre devoir de continuer à exiger que les travailleurs aient leur mot à dire dans les différents processus liés à cet accord”, a-t-il expliqué.

Le président de l’UST, Barka Michel rappelle qu’il faut se mobiliser afin que soit intégré dans le cadre national du dialogue sincère les accords de Zlecaf pour une meilleure prise en compte des priorités syndicales, améliorer la bonne gouvernance en privilégiant le dialogue impliquant les syndicats, respecter les piliers de l’agenda du travail décent au Tchad qui met un accent particulier sur la protection sociale.

La convention de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) a été signée le 21 mars 2018 et est devenue opérationnelle le 1er janvier 2021. Son objectif est de permettre aux Etats parties d’éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandises, de libéraliser le commerce des services, de coopérer en matière d’investissement des droits de propriété intellectuelle et de politique de concurrence, etc.