Le président de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), Félix Romadoumngar Nialbé a fait un point de presse ce samedi au siège dudit parti à Moursal, dans le 6ème arrondissement de N’Djamena. Plusieurs sujets ont été abordés dont celui du prochain dialogue national inclusif.

A la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition après la mort brutale du président Idriss Déby Itno en avril 2021, l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD) a décidé d’entrer au gouvernement. Un gouvernement de transition qui prépare la tenue d’un dialogue national inclusif.

Mais le leader du parti de feu Kamougué a l’air pessimiste par rapport aux résultats des assises en vue. « La plupart de nos compatriotes continuent de croire que ce conclave apportera une solution radicale et appropriée à son mal vivre à travers le recollage des fissures sociales jusque-là observées au sein des différentes communautés qui coexistent difficilement. Il est vrai que toutes nos attentes se focalisent sur le dialogue national inclusif. Et nous croyons qu’il délivrera, un peu par miraclke, notre pays et son peuple des griffes des politico-militaires qui ne cessent de se ravitailler. Qu’on ne se fasse pas d’illusion. Ce dialogue national inclusif pourra aussi être porteur de nouveaux germes d’une implosion sociale », prévient Félix Romadoumngar Nialbé.

L’ancien chef de file de l’opposition dit constater en effet des « agissements » des gouvernants autour de la tenue du dialogue national qui, « s’installera, si on ne fait pas attention, dans un climat des plus délétères », s’alarme-t-il. Il met en avant principalement la « dégradation progressive » du climat sécuritaire qui le conduit à s’interroger sur la portée des résolutions et recommandations de ce dialogue « tant attendu des Tchadiens ».

Félix Romadoumngar Nialbé interpelle donc le chef de l’Etat sur la nécessité des « rectificatifs et réparations significatifs » dans la relance des bases « saines » d’un Tchad où le vouloir-vivre ensemble sera possible, contrairement aux « simulacres des messages de paix organisés à coups de milliards à travers les vingt-trois (23) provinces et auxquels sont astreints les Tchadiens, victimes de persécution, sans y associer les véritables bourreaux ».