Il s’est ouvert ce 19 octobre 2022 à l’hôtel Radisson Blu, un atelier de révision de la stratégie des droits de l’homme de l’Union européenne (UE) au Tchad. Cet atelier est organisé par l’Union européenne avec l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme (HCNDH).

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme est la principale entité des Nations unies en matière de droits de l’homme. Il représente l’engagement de la communauté internationale pour la promotion et la protection de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Fondée sur des principes similaires, explique Félix Ahouanssou, représentant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, l’UE a conçu et mis en œuvre une stratégie pour les droits de l’homme et la démocratie au Tchad. Laquelle stratégie définit la politique de l’UE sur différentes priorités et dont la période de mise en œuvre est arrivée à terme en 2020.

C’est dans ce contexte, poursuit-il, que la Délégation de l’Union européenne en République du Tchad a souhaité organiser des consultations en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour les années à venir. La Délégation de l’UE a sollicité l’expertise du Bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour conduire ce processus en vue de recueillir les propositions de différentes organisations des droits de l’homme ayant un rôle actif sur le terrain.

Cet ainsi qu’est organisé cet atelier qui durera 3 jours et où les participants sont invités à indiquer de manière objective les domaines prioritaires sur lesquels ils souhaiteraient voir l’Union Européenne mettre l’accent dans ses actions au Tchad .

Il est attendu aussi un diagnostic de la situation des droits de l’homme au Tchad et de faire des propositions pertinentes visant la réalisation effective des droits de l’homme et de la démocratie au Tchad, avec une participation active des organisations de la société civile. “L’idée motrice est d’adopter une démarche participative dans l’élaboration de la nouvelle stratégie de l’Union européenne au Tchad pour les droits de l’homme et la démocratie permettant de créer un espace de dialogue permanent avec les organisations défenseurs des DH pour la défense des Droits humains et libertés fondamentales au Tchad”, situe Félix Ahouanssou.

Selon lui, les droits de l’homme ont du chemin à faire au Tchad. Il cite à titre illustratif l’accès à la justice, le droit à la participation citoyenne, le droit d’accéder aux services sociaux de base , le droit à un niveau de vie suffisant. Les participants devront se prononcer sur ces différents points afin d’aider la Délégation de l’UE à “améliorer son impact réel sur la société tchadienne , sur les populations tchadiennes”.

Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibedou, a, quant à lui, remercié la délégation de l’UE au Tchad pour son engagement permanent en faveur des droits de l’homme notamment dans l’accompagnement des associations de défense des droits de l’homme et se réjouit que cet atelier puisse aider à réajuster cet accompagnement.

Le chargé d’affaires de l’UE, Zissimos Vergos, espère pour sa part que la nouvelle stratégie que cet atelier permettra de définir identifiera les questions clés et définira les circonstances susceptibles de favoriser des avancées ultérieures en matière de droits de l’homme et de démocratie au Tchad.