Les victimes des crimes et répressions de Hissène Habré ont manifesté, ce jeudi, 06 octobre, devant leur siège comme de coutume. Mais la manifestation d’aujourd’hui a un autre objet et ne vise pas directement le gouvernement.

Ils se sont donné rendez-vous devant leur siège sous un soleil moins clément. Sifflet entre les lèvres et casseroles en main, les victimes des crimes et répressions du régime du président Hissène Habré sont visiblement en colère. Cette fois-ci pas contre le gouvernement mais pour manifester leur mécontentement par rapport à l’agression du président de leur association, Abaifouta Clément par Ahmat Bedei, conseiller national de transition, le mercredi, 05 octobre 2022, au Palais des Arts et de la Culture lors du dialogue national inclusif.

Selon Abaifouta Clément, Ahmat Bedei l’a agressé aux toilettes par rapport à son opposition quant au rapatriement du corps de Hissène Habré. C’est un acte inacceptable selon Koumato David, secrétaire général de l’association des victimes des crimes et répressions de Hissène Habré qui renseigne que cette manifestation de ce jour n’est qu’un avant-gout. « D’autres actions s’en suivront », déclare-t-il.

Pour les manifestants, cette agression est déjà un signe que les leaders de l’association des victimes des crimes de Hissène Habré sont en danger.  Koumato David demande donc aux autorités de prendre des dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité.

Toutefois, les victimes réitèrent leur opposition quant au sujet du rapatriement du corps de cet ancien président de la République.  « Hissène Habré est condamné à perpétuité et il n’est pas question de parler de son rapatriement alors que les victimes continuent toujours à verser de larmes », voudrait faire savoir le secrétaire général de l’association des victimes qui a mené la manifestation.