ÉDUCATION – Les responsables des établissements publics interpellent le gouvernement sur les conditions des élèves et le problème de l’insécurité qui règne dans des écoles à N’Djamena
A N’Djamena, les conditions dans lesquelles les élèves étudient dans des établissements scolaires sont déplorables. Par manque des tables-bancs, certains étudient à même le sol; d’autres sont obligés d’amener les bancs de la maison afin de s’asseoir et suivre les cours. Du 4ème arrondissement en passant par les 6ème, 7ème et 8ème arrondissements, le constat reste le même.
Constat que confirme la chargée des cours de l’école Hilé Leclerc Menodji Florence. Selon elle, son établissement fonctionne dans des conditions peu recommandables. « Nous n’avons pas des tables-bancs et les élèves se débrouillent. Le directeur est obligé d’acheter des bâches pour que ceux-ci puissent s’asseoir et étudier”, rapporte-t-elle. A côté, l’insécurité. “Malgré la clôture de l’école, les bandits du quartier viennent nous déranger tous les temps et nous nous sentons en insécurité. Nous sommes obligés de courir de gauche à droite pour les éloigner”, se lamente-t-elle.
Dans le 7ème arrondissement, la directrice de l’école officielle d’Ambata, Ngonyam Nasmbang évoque les démarches entreprises par son établissement pour l’amélioration des conditions d’études. « Nous avons mené plusieurs démarches pour l’amélioration de la condition d’études des élèves mais en vain. Je trouve anormal en voyant ceux-ci étudier à même le sol”. Elle ajoute: “Du côté des enseignants, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés”. Leur salut viendrait peut-être du groupe parlementaire venu leur rendre visite. “Pour le moment nous attendons peut-être qu’une solution soit trouvée pour l’amélioration des études”, lâche Ngonyam Nasmbang.
Pour sa part, le directeur de l’école communale de Ndjari Khawas Adoum Allamine interpelle les autorités à agir : « Bien que ce ne soit pas délicat mais nous sommes obligés de faire avec. Je lance un appel à l’endroit du gouvernement de trouver des solutions le plutôt que possible. »
Noukamna Dayam, stagiaire