Réunis en assemblée générale le 26 août, l’Ordre des avocats, les Chambres des notaires et des huissiers-commissaires de justice ont dénoncé le ‘’dysfonctionnement’’ au sein du département de la justice.

Bien que les revendications des magistrats à la base d’une grève de plus de deux mois soient légitimes, les professions judiciaires libérales déplorent le ”manque de flexibilité” des parties pouvant permettre de régler cette crise.

La signature du protocole d’accord du 21 août entre le Premier ministre et les deux syndicats des magistrats pour tenter de juguler cette situation semble, selon les avocats, notaires, huissiers-commissaires de justice, battre de l’aile.

Ces professions renseignent que jusqu’à date, le ministre des Finances ‘’refuse’’ de signer ledit protocole et constatent un ”manque d’implication” du ministère de la Justice.

Au vu de cela, ces professions libérales judiciaires se proposent de jouer la méditation entre le gouvernement et les magistrats.

Dans ce contexte de ‘’climat délétère’’, sont survenues l’arrestation et la poursuite de Me Manyadebaye Aser, huissier de justice et trésorier de la chambre nationale des huissiers-commissaires de justice, ‘’pour des faits relevant de ses fonctions et après avoir légalement été requis à cette fin’’.

Ces professions libérales qualifient ce dossier de ‘’politique’’ et exigent l’arrêt sans conditions des poursuites engagées à son encontre.

Elles promettent de tout mettre en œuvre pour que les personnes impliquées dans cette ‘’cabale’’ soient démasquées et traduites en justice.