Les étudiants de l’Université de N’Djamena, des facultés d’Ardep-djoumal, de Farcha et de Toukra perçoivent depuis mardi 19 avril 2016, les trois derniers mois de leurs bourses. Avec les trois précédents mois de bourse gagnés il y a quelque trois semaines, les six mois d’arriérés dont ils revendiquent le paiement par une grève illimitée, auront été épongés.

D’après M. Salomon Daïssou Mbédé, secrétaire exécutif adjoint chargé des relations extérieures de la section de N’Djaména de l’Union Nationale des Etudiants du Tchad (UNET), il n’est pas question de suspendre la grève juste avec le paiement de ces six mois de bourse. «La grève est maintenue jusqu’à la réhabilitation de nos douze camarades de la faculté des Lettres qui sont exclus. Actuellement, le campus de Toukra n’a pas d’électricité. Le laboratoire et la bibliothèque de Farcha ne sont, toujours, pas équipés», justifie-t-il. M. Salomon Daïssou Mbédé renseigne, par ailleurs que, de nombreux étudiants, dont les noms sont omis, n’ont pas reçu cette bourse, à la première comme à la deuxième tranche. Il informe que les étudiants en Master accusent trois mois d’arriérés de bourse pour l’année 2015 et six mois pour l’année 2016.

«Les autorités pensent nous satisfaire avec le paiement de ces six mois de bourse. Mais, ce n’est pas le cas. Nos camarades qui sont en Master accusent neuf mois d’arriérés. Le CNOU (Centre National des Œuvres Universitaires) nous dit que le rectorat et le ministère n’ont pas signalé cette situation. Pour le moment, nous avons engagé des démarches pour que nos camarades soient aussi payés. Nous sommes prêts pour une année blanche, si toutes ces revendications ne sont pas prises en compte. Nous demandons à nos enseignants et aux étudiants de suivre ce mot d’ordre», appelle le secrétaire exécutif adjoint chargé des Relations extérieures de la section de N’Djaména de l’UNET.

Le Progrès