Le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics, Tahir Hamid Nguilin, est devant les conseillers nationaux pour défendre le Projet de loi des Finances portant budget général de l’Etat pour l’exercice 2024. Cet examen de projet de loi se déroulera sur deux jours. C’est Dr Khadidja Adoum Attimer, 2ème vice-présidente du Conseil National de Transition (CNT), qui préside cette plénière. Pour l’exercice 2024, la politique budgétaire se concentrera sur des initiatives visant à améliorer davantage la mobilisation des recettes non pétrolières et à contenir les dépenses courantes non prioritaires.

Le projet du budget général de l’État pour l’exercice 2024 est élaboré dans un contexte macroéconomique, reposant sur les principales hypothèses suivantes : le cours du Brent est prévu pour s’établir à 85 dollars USD le baril en 2024, contre 85,5 en 2023; une décote de 1 dollar USD du prix de pétrole tchadien par rapport au Brent est appliqué ; le coût de transport serait de 6,3 dollars USD par baril; la production pétrolière est projetée à 148 226 baris/jour en 2024 contre 142 520 barils/jour en 2023; le taux de change du dollar USD/FCFA est projeté à 625 FCFA contre 669,1 FCFA en 2023.

Au regard de ces hypothèses et du contexte macroéconomique favorable, le Projet de Loi de Finances 2024 prévoit un niveau de recettes budgétaires de 2 016,124 milliards de FCFA contre 1 884,798 milliards de FCFA en 2023 et les dépenses budgétaires de 1 961,300 milliards de FCFA contre 1 549 milliards de FCFA en 2023. Il se dégage un solde budgétaire positif de 54,824 milliards de FCFA.

Toutefois, cet excédent budgétaire selon le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics, ne permet pas d’assurer un équilibre financier global pour couvrir entre autres, les amortissements de la dette publique. “Ainsi, pour assurer cet équilibre, le gouvernement prévoit de faire recours à diverses sources de financement telles que des prêts projets, des émissions des Obligations de Trésor Assimilables (OTA), Bons de Trésor Assimilables (BTA), et emprunts bancaires qui sont classés comme ressources de trésorerie”.