Le ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique a convoqué ce lundi 24 octobre, une réunion entre le Gouvernorat, les services techniques du ministère de l’Éducation nationale et les maires de 10 communes d’arrondissement de N’Djamena.

La réunion fait suite aux inondations qui ont fait et continuent de faire de nombreuses victimes sans abris dans le 9ème arrondissement et ailleurs dans le Tchad profond. C’est ainsi que certains établissements scolaires sont aujourd’hui, soit occupés par les sinistrés, soit inondés, rendant difficile le démarrage des cours ; pour ne parler que de la partie de la capitale encore épargnée de l’immersion totale des maisons et édifices.

Les inondations qui se poursuivent aujourd’hui, dit le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Moussa Kadam, impactent négativement la poursuite des cours pour des raisons évidentes. Il en a rappelé quelques-unes :

  • Des familles sinistrées ont occupé momentanément les classes, rendant difficile et aléatoire la reprise des cours ;
  • Certaines familles rechignent à quitter les écoles, créant ainsi des tensions inutiles avec les élèves qui veulent étudier comme leurs camarades des autres écoles de la capitale ;
  • L’ONASA, en accord avec certaines Mairies des arrondissements, avait transformé des salles de classe en magasin. A la reprise, le constat était amer parce que les tables-bancs ont servi comme bois de chauffe ;
  • Aujourd’hui encore, certains lycées comme ceux de Gazator, Abena, l’école communale d’Amriguebé sont difficilement accessibles, pour ne citer que ceux-là.

En effet, c’est dans ce contexte, le ministre de l’Education nationale, Moussa Kadam, a souhaité organiser cette réunion pour solliciter le soutien de tout le monde afin d’y faire face. L’appui de la commune peut se situer à plusieurs niveaux, du transport de remblai pour arranger certaines écoles, au nettoyage des cours ou au drainage d’eau. « A ce jour, plus de 45 établissements d’enseignements publics et privés sont inondés ou partiellement inaccessibles. Ces établissements totalisent 22 170 élèves, dont 11 488 garçons et 10 682 filles. La liste exhaustive de ces établissements et leur situation géographique seront portées à votre connaissance pour toutes fins utiles » déclare-t-il.

L’UNICEF s’engage à mobiliser 250 000 dollars

Le chef de section éducation de l’UNICEF, Francis Ndem, souligne qu’en ce qui concerne son institution et les discussions avec le ministère, l’Unicef est prêt à mobiliser une somme de 250 000 dollars pour aider le ministère nationale dans la réponse à la crise à laquelle le gouvernement fait face.

« Les appuis d’ensemble vont au-delà de cette somme. Puis qu’en plus des ressources régulières, nous avons un financement qui nous viennent de différents bailleurs et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour fournir les financements supplémentaires » relève-t-il. Il indique également que le fonds d’éducation Cannot Wait qui est un fonds global à la réponse aux urgences au service de l’éducation, a lancé la mise à la disposition du Tchad à un financement total de 2 millions de dollars.

Le ministre de l’Education nationale insiste que comme le calme est revenu à N’Djamena, que les cours reprennent, il n’y a pas des raisons de trainer le pas.