La campagne nationale d’information, d’éducation et de sensibilisation dans les universités et instituts de la ville de N’Djaména, sur le thème « génération zéro alcool frelaté pour un Tchad émergent », a pris fin ce 8 décembre, à l’Ecole normale supérieure.

Selon le ministère de la Santé publique et de la Prévention, la vente et la consommation des boissons frelatées constituent un réel fardeau mondial dont le Tchad ne saurait se soustraire. Car l’alcool frelaté fait régulièrement de victimes et pourtant ce dernier circule abondamment, inonde les marchés et cause des problèmes majeures de santé aux consommateurs ainsi.

Face à ce fléau, le ministère a lancé depuis le 29 septembre, une campagne nationale d’information, d’éducation et de sensibilisation dans les universités et instituts de la ville de N’Djaména, sur le thème « génération zéro alcool frelaté pour un Tchad émergent ». Pour les organisateurs, lorsque l’on consomme de l’alcool frelaté, arrivé au niveau du foie, le méthanol présent dans cet alcool est mobilisé ou transformé en formaldéhyde, une substance chimique hautement toxique, d’où la nécessité d’informer le public sur le danger.

Au Tchad, bien que les données sur les intoxications massives et la consommation des alcools frelatés ne soient pas documentées, informe les organisateurs de la campagne nationale d’information, d’éducation et de sensibilisation, des cas isolés de mort subite par suite de consommation de ce type d’alcool sont souvent annoncés par la communauté elle-même.

« Le constat sur le terrain montre que la vente et la consommation des alcools frelatés sont très courantes et prend de l’allure très inquiétante. En plus de ce constat, les alcools frelatés sont très accessibles sur le territoire tchadien où on dénombre plus de 50 variétés de sachets des boissons frelatées importées et vendues en détail sur le marché tchadien à prix dérisoire de 25 à 100 francs CFA », constate avec regret Dr Saad Daoud, directrice de lutte contre les maladies au ministère de la Santé publique.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux étudiants de l’Ecole normale supérieure à sensibiliser leur voisinage sur le danger que constitue la consommation de l’alcool frelaté sur le cerveau et les autres organes du corps. « En dehors des conséquences sur le cerveau et le foie, l’alcool frelaté peut induire à de comportements à risque pouvant entraîner d’autres maladies telles que le VIH/Sida, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles, les cardiopathies, etc. », sensibilise-t-elle Dr Saad Daoud, les étudiants, et partant, toute la population tchadienne.