Le Centre d’études et de recherches sur la gouvernance des industries extractives et le développement durable (CERGIED) organise ce 7 février 2024 une rencontre d’échanges avec divers acteurs sur le nouveau Cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est dans le cadre du projet « Renforcement des bonnes pratiques et des mobilisations citoyennes en faveur de politiques publiques adaptées à la réduction des inégalités au Sahel ».

Une trentaine de participants composés de conseillers nationaux, des cadres de la Direction des impôts, des membres du Réseau des femmes journalistes, d’Oxfam et du CERGIED sont concernés par cette rencontre d’échanges. Elle a pour objectif de porter un plaidoyer pour la mise en œuvre effective des directives du nouveau cadre harmonisé de gestion des finances publiques au Tchad.

Ces six directives, selon le président de la commission Finances, Budget et comptabilité publique du Conseil national de transition (CNT), Adeli Edji Tarsoui, sont relatives aux lois de finances, au règlement général de la comptabilité publique, au plan comptable de l’Etat, la nomenclature budgétaire de l’Etat, tableau des opérations financières de l’Etat et au code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. Il souligne que le Tchad a entièrement transposé les six directives dans ses lois internes. « Maintenant, la question c’est le niveau d’applicabilité de ces lois et textes dans le cadre de la gestion des finances publiques », plante-t-il le décor.

A ce sujet justement, le président du comité d’évaluation des politique publiques du CNT, Hassane Saline, assure que depuis trois ans que son organe existe, ils n’ont effectué « aucune opération de terrain » parce que les moyens ne sont pas mis à leur disposition.

Pour le Directeur général du CERGIED, le Tchad est mal classé en matière de transparence dans la gestion des finances publiques « alors que tous les éléments de base sont réunis pour que notre pays soit bien coté ». Il demande donc aux législateurs de voir dans quelle mesure ils peuvent contribuer pour que les performances s’améliorent.