Lors d’une conférence-débat organisée ce 31 mai à N’Djaména, le Bloc fédéral, un regroupement de partis politiques, organisations, personnes ressources, a notamment demandé le départ ‘’immédiat’’ des troupes françaises du Tchad.

Le Bloc accuse le gouvernement d’entreprendre des « politiques antisociales » dont les effets n’« épargnent aucune couche » de la société. Le Bloc cite comme exemples la pénurie et l’augmentation du prix des produits pétroliers dans un contexte de cherté de vie « déjà endémique ».

Il ajoute aussi les coupures d’électricité qui ont exposé les ménages, les commerces et les entreprises à une « précarité croissante et insupportable ».

Les « fonctionnaires, éreintés par des contrôles d’effectifs récurrents et inefficaces, continuent par réclamer les arriérés des abattements de salaire ; les contractuels de la Fonction publique sont à sept mois de travail sans salaire ; les étudiants n’ont toujours par leur bourse, malgré les recommandations du dialogue », égrène le Bloc.

A ce tableau sombre, les fédéralistes ajoutent les massacres des populations depuis le début de la transition. « Les derniers massacres et pillages dans le Logone Oriental et le Mandoul se sont démarqués par l’ampleur de leur cruauté et de nouveaux modes opératoires », s’insurgent-ils.

Le Bloc demande donc au gouvernement de faire cesser les massacres en cours au sud du pays ; de trouver des solutions idoines pour la protection de toute la population tchadienne ; de faire la lumière sur les massacres passés ; d’éviter la sédentarisation des éleveurs nomades dans les zones agricoles ; de nommer les responsables en fonction des compétences et expériences ; de procéder à la reforme de l’armée pour faire d’elle une armée nationale avec une représentation au prorata des provinces.

Le gouvernement est aussi appelé a ramener le prix du gasoil au prix habituel ; de rendre disponible les produits de première nécessité ; de rembourser les salaires des fonctionnaires amputés, de payer les arriérés de salaire ; de rétablir la bourse des étudiants ; d’améliorer les conditions des affaires et d’assainir la fonction publique.

Sur le plan politique, le Bloc demande la démission du gouvernement ; de reprendre le processus de référendum constitutionnel ; d’utiliser le kit d’identification lors du référendum ; de permettre le retour immédiat et sans conditions au pays des personnes contraintes à l’exil ; le départ immédiat de toutes les troupes françaises du Tchad et la relecture des différents accords de coopération « car la France joue un rôle trouble et nuisible ».