La nation arc-en-ciel pour le changement (LANARC) vient s’ajouter aux plus de 200 partis de la scène politique tchadienne. L’annonce de la naissance de ce nouveau parti vient d’être faite lors d’un point de presse à la Maison des médias par son président, le médecin Adoum Ali Garandi.

C’est après deux ans d’attente que la nation arc-en-ciel pour le changement (LANARC) est autorisée à fonctionner. Selon son président, Dr Adoum Ali Garandi, son parti se positionne comme un parti centriste et écologique avec pour ambition de « laisser un environnement meilleur pour les générations futures ». Car, a-t-il déploré, l’exploitation du pétrole depuis 2003 génère des problèmes environnementaux. Il attire donc l’attention sur le risque de la perturbation de l’équilibre entre l’homme et l’environnement dont les conséquences seront fâcheuses.

Dr Adoum Ali Garandi n’a pas occulté la situation politique actuelle. Pour le président de LANARC, la disparition du président Idriss Déby Itno a laissé le Tchad « dans une situation très dangereuse ». C’est pourquoi, le parti entend jouer sa partition. « Nous voulons avoir notre part, notre mot à dire dans ce qui se passe. Rester à l’écart c’est fuir notre responsabilité. Rester à l’écart c’est donner carte blanche à ces hommes politiques qui ne pensent qu’à remplir leurs poches », prévient le chef du dernier-né des partis politiques tchadiens.  

Mais il dit constater que la manière dont le pays est gérée à l’heure actuelle « ce n’est pas la bonne voie ». Il interpelle le Conseil militaire de transition à tenir compte de la « volonté nationale », à écouter les jeunes qui manifestent, car, « ce ne sont pas vos ennemis, ce sont des Tchadiens ». Il en appelle donc à l’organisation d’une conférence pour que « les Tchadiens s’assoient et discutent des problèmes du pays pour en sortir quelque chose de bon ». Car, conclut-il, « la guerre n’a jamais résolu » un problème.