Dans le cadre de la restitution des résultats des recherches menées en mars dernier par la FAO et les délégations des universités des États-Unis, une mission est organisée dans le grand Kanem du 25 août au 1er septembre 2023.

L’objectif de ce voyage est de disséminer les résultats de la recherche formative du projet intitulé “Gestion intégrée du bétail pour la nutrition des enfants de moins de cinq ans au Tchad” au Kanem et dans le Barh El Gazel. Il s’agit également de recevoir des feedbacks des acteurs et natifs des différentes localités afin de finaliser les analyses.

Les différents types de recherches étaient axés notamment sur la contamination des différentes sources d’eau consommée par les populations, l’étude sur le degré de tolérance du chlore par les communautés, l’étude qualitative sur la gestion de l’eau et du bétail, les pratiques d’alimentation, d’hygiène, et l’allaitement des enfants, l’étude sur l’utilisation de l’eau par les femmes qui pratiquent la migration saisonnière à l’aide de trackers, l’étude sur la contamination des matières fécales enfants et animaux et de lait animal par des agents pathogènes zoonotiques, et l’étude sur le système des marchés d’aliments bétail au Kanem et Barh-el-Gazal.

” L’analyse des données de ces différentes études a permis d’obtenir des résultats provisoires que l’équipe du projet envisage disséminer dans les deux provinces du Kanem” ont évoqué les différents acteurs de ces travaux de recherche.

De récentes recherches menées par la FAO et ses partenaires scientifiques au Tchad, au Kenya, au Soudan et au Soudan du Sud montrent que le niveau de la malnutrition aiguë est plus élevé en fin de saison sèche et en début de saison des pluies, avec un pic secondaire plus petit avant la récolte lorsque l’insécurité alimentaire est à son plus haut niveau.

Au Tchad, la prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) dépasse le seuil d’urgence qui est de 15%. Il en découle une situation nutritionnelle critique et préoccupante, particulièrement dans les provinces sahéliennes et sahariennes, où bon nombre d’entre elles dépassent le seuil inquiétant de 15% de MAG défini par l’OMS“, ont-ils indiqué.