Le ministère de la Femme et de la Petite enfance organise ce 31 janvier 2024, à Koundoul, un atelier de validation de la feuille de route révisée de lutte contre les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines au Tchad.

A l’ouverture de cet atelier de validation, Jack Boyer, le représentant de l’UNICEF au Tchad a remercié les participants pour leur engagement et leur détermination à protéger les enfants tchadiens et à éliminer les pratiques qu’il juge néfastes, telles que le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines. Il a souligné que malgré l’interdiction de ces pratiques par la loi, elles restent très répandues dans toutes les provinces du Tchad. Il a également rappelé les conséquences graves de ces pratiques sur les jeunes filles, notamment l’abandon des bancs d’école, les risques pour la santé et l’exclusion sociale. Jack Boyer a indiqué que ces pratiques sont des violations des droits de l’enfant et a rappelé que le Tchad a lancé une campagne nationale depuis 2015 pour y mettre fin.

Le représentant de l’UNICEF a en outre salué les résultats obtenus grâce à la collaboration avec les partenaires du système des Nations Unies et les organisations de la société civile, mais a aussi souligné les défis persistants en raison des traditions et de la non-application des lois. Pour lui, l’atelier de validation de la feuille de route révisée vise à renforcer les actions contre ces pratiques au Tchad tout en réaffirmant l’engagement de l’UNICEF et du système des Nations Unies à soutenir le gouvernement dans ses efforts.

Pour la ministre de la Femme et de la Petite enfance, Amina Priscille Longoh, malgré la feuille de route pour lutter contre le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines au Tchad, les progrès restent limités. Elle a indiqué que la prévalence de ces pratiques reste élevée et souligne que la recrudescence de l’excision est également préoccupante. Pour finir, elle a rappelé que le gouvernement s’est engagé à protéger les femmes et à lutter contre les violences basées sur le genre, avec une révision de la stratégie nationale et la mise en place de centres multisectoriels et que les autorités religieuses et traditionnelles ont également pris des mesures pour lutter contre ces pratiques.