SPORT – Lundi 23 décembre, le Comité olympique et sport (Cost) a fait parler de lui, non pas pour son “fair-play” mais par le conflit d’intérêt que cultive ses membres, anciens et/ou nouveaux.

Si l’on peut dire, c’est que le linge sale ne se lave plus en famille, du moins dans certaines familles. Le Cost sied pourtant bien cette assertion.

Tout commence avec l’éviction du trésorier général du bureau exécutif, installé depuis novembre 2017 à l’issue d’une élection. Pour le secrétaire général du Cost, Baba Ahmat Baba, “le nœud du problème, c’est la suspension du trésorier général“. Motifs : ce dernier entravait le bon fonctionnement du Cost, par son comportement, ses manquements professionnels, etc. Le bureau exécutif, pour ôter tout doute, à présenter les faits qui lui sont reprochés. Puis a remis une note de suspension du trésorier général pour validation à l’assemblée générale. Ce qui a été effectivement entériné. Mais le concerné ne l’entend pas de cette oreille. Il ligue quelques présidents et associations sportives nationales pour tenir une assemblée générale extraordinaire le 23 décembre. Mais sur la liste des favorables à cette assemblée, il n’y  a que 19 signataires sur les 49 membres que compte le Cost. Pour le secrétaire général, “cela n’atteint pas les 3/4 de majorité requis pour tenir une assemblée“.

Le bureau exécutif enjoint les dissidents de porter leurs revendications à l’assemblée générale ordinaire qui est prévue pour le 28 décembre. Les dissidents refusent et tiennent mordicus. Même quand le bureau saisit le ministère de tutelle d’abord, qui ordonne, par un courrier le 18 décembre, la suspension de l’assemblée extraordinaire des dissidents. “Il est inopportun de provoquer une assemblée parallèle. Seul le bureau exécutif est habilité à organiser une assemblée générale extraordinaire ou ordinaire“, disait la note. Là encore, niet. Les “rebelles” campent sur leur position. Le Cost décide alors d’aviser un juge qui prend une “ordonnance au pied de la requête” interdisant aux responsables du Céfod de laisser tenir ladite assemblée du 23 décembre dans ses locaux. Les dissidents ne tiennent pas leur assise, dispersés par la Police.

Ce que regrette le secrétaire général du Cost, Baba Ahmat Baba, “c’est la tournure qu’ont pris les événements. Le bureau actuel est légitime et légaliste“. Il souhaite du “fair-play” au sein du Cost. “On est d’abord sportif avant tout…“, plaide-t-il. Avant d’inviter les dissidents à venir discuter avec le bureau exécutif sur leurs points de divergences pendant l’assemblée générale ordinaire du 28 décembre.

BACTAR Frank I.