Détentrice d’une licence en Administration et gestion des entreprises, Dounda Bienvenue s’est lancée dans la fabrication artisanale des objets en perle et envisage former d’autres jeunes dans ce domaine.


Depuis un certain temps, l’esprit entrepreneurial anime un bon nombre de jeunes Tchadiens. La plupart d’entre eux sont des diplômés sans emploi qui se lancent dans l’entrepreneuriat pour joindre les deux bouts. Ces jeunes sont ambitieux et se démarquent des autres de par leur créativité. Dounda Bienvenue, âgée de 24 ans s’est lancée dans la fabrication artisanale des objets en perle depuis juin dernier.

Cette jeune dame est licenciée en Administration et gestion des entreprises de la faculté des sciences économiques et des gestions de Yaoundé 2. Tout a commencé lors qu’elle était en deuxième année d’université au Cameroun où parallèlement à ses études en Administration et gestion des entreprises, elle a suivi une formation en fabrication artisanale des objets en perle. C’est ainsi que dès son retour au pays elle a décidé de mettre en pratique ce qu’elle a appris et d’en faire une activité génératrice de revenus (AGR).

Officiellement, elle a commencé à exercer cette activité depuis près de deux mois. À base de perle de différentes couleurs et formes ajustées avec des fils, chaînes, bouton, sol, satin, Dounda Bienvenue en fait toute une merveille. Elle fabrique les sacs à main, porte-clé, porte-stylo, couronne, chaussures, boîte à mouchoirs, panier à fruit, set de table, lotis de téléphone et plein d’autres objets.

Cette fabrication artisanale des objets en perle lui permet de supporter ses “petits besoins” malgré que ça lui prend énormément de temps et que les matières premières coûtent chères. “Le prix d’un sachet de perles varie de 4.000 F à 5.000 selon la quantité et pour faire un sac il me faut deux sachet de perles“, a-t-elle indiquée . C’est ce qui amène la jeune femme à fixer le prix de vente de ces objets entre 2.500F et 30.000F selon la nature et la taille de l’article. “Par semaine, je reçois deux ou trois commandes, mais je me dis que c’est parce que ce n’est pas connu encore donc c’est normal“, évalue-t-elle.

La motivation de la jeune dame à se lancer dans la fabrication artisanale des objets en perle est partie d’un constat qu’il y a peu de gens qui s’intéressent à la fabrication des objets artisanaux au Tchad. “Dans d’autres pays, on vend les sacs en perle mais ici au Tchad on ne voit pas trop ces genres de choses, donc je me suis dite pourquoi pas me lancer dans la fabrication des sacs en perle et interpeller mes frères et sœurs à faire pareil pour avoir quelque chose en poche au lieu de rester là à ne rien faire“.

Dans ce sens, elle envisage lancer bientôt une formation pour d’autres jeunes dans ce domaine. Elle poursuit qu’il y a une phobie d’échec qui bloque beaucoup de jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat. “Je conseille à mes frères et sœurs d’entreprendre, c’est vrai que c’est difficile mais dans toute chose il y a des hauts et des bas, donc mes frères et sœurs levons-nous et lançons-nous dans l’entrepreneuriat“, conclut-elle.


Toguyallah Mboguerienne