Le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en partenariat avec le Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT), a lancé ce 21 décembre à N’Djamena, un atelier de formation sur la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) au Tchad. 

Cet atelier est initié à l’intention des membres du mécanisme de veille communautaire pour l’élimination des VBG. Ce mécanisme est mis en place à l’issue du Forum national pour la promotion de la lutte contre les VBG dit «religion et tradition et élimination des VBG et sur le genre sur toutes ses formes au Tchad » tenu à N’Djamena du 08 au 10 juillet dernier.

Cependant, cette formation, a tout d’abord pour objectif de contribuer à éliminer les formes des violences basées sur le genre au Tchad en s’appuyant sur les communautés traditionnelles et religieuses mais aussi de renforcer les capacités d’autoprotection des communautés des 23 provinces concernées en cherchant à accroitre les connaissances sur les risques liés aux VBG, renforcer les services disponibles et les stratégies d’autoprotection  en menant des plaidoyers auprès des décisionnaires quant à leur responsabilité de protéger les femmes et les filles et en contribuant à la cohésion sociale.

Yewande ODIA,  représentante résidente de l’UNFPA, rappelle qu’au Tchad, une fille sur quatre est mariée avant l’âge de 15 ans et deux filles sur trois avant 18 ans. Elle poursuit que « plus d’une femme sur trois de 15-49 ans a subi des mutilations génitales féminines et une femme sur trois est victime de violence physique tandis que 12% des femmes subissent des violences sexuelles chaque année selon les données issues de l’enquête démographique et de santé et à indicateurs multiples au Tchad de 2015 », a-t-elle relaté.

De ces assises, sont attendus l’identification et la mise en place des points focaux; la mise en place dans chaque canton d’un comité de veille communautaire; la conception d’un registre cantonal de collecte d’information et de reporting des cas de VBG, etc.