L’assemblée générale du Syndicat des magistrats du Tchad et du Syndicat autonome des magistrats du Tchad tenue le 9 août à N’Djaména a décidé de la suspension provisoire de leurs membres qui ont appelé à la reprise des activités.

Des magistrats syndiqués et non syndiqués, réunis au sein d’un groupe ad hoc, ont appelé le 4 août leurs confrères à reprendre le travail. Alors que les deux syndicats des magistrats sont en grève depuis sept semaines.

‘’C’est une manipulation pure et simple du ministre de la Justice. Ils ne sont que quatre magistrats. On les connait nommément. Mais, est-ce qu’il y a eu de reprise ? non’’, critique Abdoulaye Bono Kono, vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT).

La lutte des magistrats pour obtenir des meilleures conditions de vie et de travail est qualifiée de politique par le ministre de la Justice. Une menace de suspension de salaire pèse sur eux.

Toutefois, le vice-président du SMT appelle ses confrères à être solidaires.’’ On a demandé aux collègues magistrats de tenir bon, d’être vigilants, résolus, déterminés et constants dans cette lutte’’, galvanise-t-il.

Au sujet du relèvement de leurs points d’indice, Abdoulaye Bono Kono assure qu’il n’a pas été demandé qu’il soit pris en compte cette année. ‘’C’est un problème budgétaire. On s’est entendu pour que cela soit effectif en 2024’’, indique-t-il.