Dans le cadre de ses activités, Droits de l’homme sans frontières (DHSF) organise un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les techniques d’investigations et de documentation des cas de violations des droits de l’homme. La formation lancée ce 14 septembre durera deux jours.

C’est dans un contexte où la situation liée à la violation des droits de l’homme au Tchad est préoccupante que se tient cette formation. L’objectif global de cette initiative est de renforcer les capacités des journalistes sur les techniques d’investigations, de documentation des cas de violation et abus des droits de l’homme pendant cette période de transition politique et le processus électoral enclenché. Et particulièrement, approfondir les connaissances des journalistes en techniques d’enquête et de monitoring de violation des droits de l’homme dans un contexte d’application des lois par les forces de sécurité intérieure pendant la transition.

Enfin, investiguer et rapporter tous les cas de violation des droits de l’homme. Selon le secrétaire général de DHSF, Me Djonkissam Kalandi “le journalisme indépendant est nécessaire pour que la démocratie soit forte. Le journaliste assume une responsabilité sociétale élémentaire pour défendre les valeurs démocratiques fondamentales. C’est pourquoi DHSF organise une telle formation à votre endroit”, a-t-il justifié.

Il félicite par la suite pour le rôle informatif que joue les journalistes indépendants dans la société. Pour lui, les journalistes doivent s’impliquer dans plusieurs domaines notamment celui des droits de l’homme.

Selon le rapport d’Amnesty International de 2021, au moins 16 personnes ont été tuées au cours des manifestations pacifiques notamment à N’Djamena et à Moundou. Sans oublier les rapports de la CNDH et de la Ligue tchadienne des droits de l’homme sur les évènements du 20 octobre 2022 à N’Djamena et les provinces du Tchad. Ces différents rapports ont dénoncé des chiffres alarmants relatifs à la violation des droits de l’homme.